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Guillaume Apollinaire



Lui de faltenin - Théâtre


Théâtre / Poémes d'Guillaume Apollinaire





Sirènes j'ai rampé vers vos
Grottes tiriez aux mers la langue
En dansant devant leurs chevaux
Puis battiez de vos ailes d'anges
Et j'écoutais ces chours rivaux



Une arme ô ma tête inquiète
J'agite un feuillard défleuri
Pour écarter l'haleine tiède
Qu'exhalent contre mes grands cris
Vos terribles bouches muettes



Il y a là-bas la merveille

Au prix d'elle que valez-vous

Le sang jaillit de mes otelles

A mon aspect et je l'avoue



Le meurtre de mon double orgueil

Si les bateliers ont ramé

Loin des lèvres à fleur de l'onde

Mille et mille animaux charmés



Flairent la route à la rencontre
De mes blessures bien-aimées



Leurs yeux étoiles bestiales
Eclairent ma compassion
Qu'importe ma sagesse égale
Celle des constellations
Car c'est moi seul nuit qui t'étoile



Sirènes enfin je descends
Dans une grotte avide
J'aime
Vos yeux
Les degrés sont glissants
Au loin que vous devenez naines
N'attirez plus aucun passant



Dans l'attentive et bien-apprise
J'ai vu feuilloler nos forêts
Mer le soleil se gargarise
Où les matelots désiraient
Que vergues et mâts reverdissent



Je descends et le firmament
S'est changé très vite en méduse
Puisque je flambe atrocement
Que mes bras seuls sont les excuses
Et les torches de mon tourment



Oiseaux tiriez aux mers la langue
Le soleil d'hier m'a rejoint
Les otelles nous ensanglantent
Dans le nid des
Sirènes loin
Du troupeau d'étoiles oblongues



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Guillaume Apollinaire
(1880 - 1918)
 
  Guillaume Apollinaire - Portrait  
 
Portrait de Guillaume Apollinaire

Chronologie

25 août 1880
Naissance à Rome de Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinare de Kostrowitzky, fils d'Angelica de Kostrowitzky et de père inconnu. La paternité traditionnellement attribuée à Francesco d'Aspermont ne repose sur aucune certitude.

Biographie


Ouvres

Poésie

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