Abdellatif Laâbi |
Le cheval hennit au fond de la vieille ruelle Son cri monte par les escaliers pousse la porte de la terrasse et fuse dans le ciel moutonneux Les voix décalées des muezzins lui répondent Les premiers beignets chauds embaument et l'aube retient son souffle Je suis là, ô mon alezan malgré la distance et le poids des ans Je n'ai pas oublié de puiser l'eau pour toi et de remplir ta mangeoire Je t'écoute Mon père referme la porte de la maison Ses pas résonnent dans la vieille ruelle et peu à peu s'éloignent |
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Abdellatif Laâbi (1942 - ?) |
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Portrait de Abdellatif Laâbi | |||||||||