Abdellatif Laâbi |
Me voici de nouveau dans ma banlieue Cette maison que je changerai encore pour une autre La pièce où je ne m'enferme plus pour écrire (je ne suis pas à une contradiction près) Ce que m'offre ma fenêtre un bout de rue où passent plus de voitures que de piétons Un pan de ciel opaque si bas que les oiseaux s'y cognent les ailes Sur mon bureau les lettres se sont entassées Sous mon coude des poèmes inachevés À côté la machine à laver tourne fait disparaître de mes habits l'odeur du voyage Voici que le téléphone sonne Tel un automate je tends la main et me rends à la réalité |
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Abdellatif Laâbi (1942 - ?) |
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Portrait de Abdellatif Laâbi | |||||||||