Abraham de Vermeil |
Tu es le rien, fortune : et si ' es toute chose, Rien, parce que de rien toutes choses se font, Tout, parce que dans toi les choses se défont; Bref, tu es tout et rien, et leur métamorphose : Mais ce n'est pas par toi que j'aime ces beaux yeux, Qui me vont tempêtant sur un ardent Neptune : Si j'aimais par hasard, le sort audacieux Eteindrait quelquefois mon feu pernicieux : Puisqu'il est immortel, ce n'est pas par fortune. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Abraham de Vermeil (1555 - 1620) |
Portrait de Abraham de Vermeil |