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Abraham de Vermeil



Sonnet xvi - Sonnet


Sonnet / Poémes d'Abraham de Vermeil





Puisse advenir que ma fiere
Maistresse
Voyant le lict de mon sombre repos,
En souspirant me tienne ce propos,
La larme à l'oil et le sein en tristesse :



O sainct dépost, enfant de ma rudesse,

Qui tien mon cour enlacé dans tes os,

Reçoi bénin ces pleurs et ces sanglots,

Et les regrets que je respans sans cesse :



Tu gis icy pour m'aimer ardemment,

Et j'y mourrai pour finir mon tourment :

Mais toi, bon
Dieu, accompli mon envie :



Que noz esprits soient unis à tousjour,

Et que noz corps soient joincts en un séjour :

Face la mort ce que n'a faict la vie.

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Abraham de Vermeil
(1555 - 1620)
Portrait de Abraham de Vermeil
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