Abraham de Vermeil |
Puisse advenir que ma fiere Maistresse Voyant le lict de mon sombre repos, En souspirant me tienne ce propos, La larme à l'oil et le sein en tristesse : O sainct dépost, enfant de ma rudesse, Qui tien mon cour enlacé dans tes os, Reçoi bénin ces pleurs et ces sanglots, Et les regrets que je respans sans cesse : Tu gis icy pour m'aimer ardemment, Et j'y mourrai pour finir mon tourment : Mais toi, bon Dieu, accompli mon envie : Que noz esprits soient unis à tousjour, Et que noz corps soient joincts en un séjour : Face la mort ce que n'a faict la vie. |
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Abraham de Vermeil (1555 - 1620) |
Portrait de Abraham de Vermeil |