Alain Jouffroy |
la flèche du dernier coup d'oil hurle dans le cour aujourd'hui ! demain ! jamais ! (violence de la voix intérieure crucifiée sur ses chicanes baïonnette à hauteur de chaque pupille) jamais je ne serai mon maître ma voix dépeuplée blanche sous le crâne de la planète sans eau ma voix unie au muet niveau mobile du hublot s'ouvre au ciel monstrueux ma tête est la proie de l'aiglon qui saccage à petits coups de bec énervés la statue touge et nue - ma soif cloué sur la porte du forgeron sanglant cour visqueux le malaise où s'agite mon ours de colère fascine les mouches et gêne tous les yeux attroupé essaim affaibli par l'ivresse je chantonne vitre approfondie de ma chambre où je cogne mausolées douteux opaques et vous palais de gravats où surnage le vif-argent d'un oil insaisissable vous m'occupez vous inaugurez à chaque instant ma lie et mon gouffre machine à soleils ! vieille machine ! vieux ponts ! vieilles poulies ! vieille haine ! la folie est dans le quartier je gratte à la porte et mon erreur me rit au nez crête de coq lucide combat inique - stupre sur le roc je crache la viande et la violence mes reins collés à la terre mate la cité d'étoiles tourne et dans ce trou d'accouchée^ hèle ma vie loques de colombes hirsutes pétrifiées par le gel hissées comme drapeaux arrachés à l'arme blanche sur le dernier rempart du pôle confondantes - muettes ! tendresse garrottée mon cour capitule et s'en va au torrent |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Alain Jouffroy (1928 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Alain Jouffroy | |||||||||
Bibliographie |
|||||||||