Alain Jouffroy |
à la lisière, sur le bord du Z là où il y a des canards minces comme des ardoises là où l'heure ment aux libellules le remords du crépuscule se vautre dans la boue un chien, un chien, un chien à chaque barrière aboie à la vie crache la colère du jour sur les talons du voleur de feu mais la schlague à la main, c'est l'espoir odieusement nié ! je veux m'ouvrir les mains nues à ce village me laisser couler à pic dans le puits heureux soulever ce couvercle de zinc éternel sortir de la souricière française et foncer, foncer à toute équinoxe en rase-mottes massacrer la distance et le temps au-delà de ces barricades d'allumettes je veux planter la flèche dans la gorge et passer sans un mot avec Armes et Langage au pays stupéfait de la paresse au-delà des poèmes sans conclusion je veux explorer le remous mais la mort dans la fourrure d'un regard - enfoui comme un roseau dans la vase - je mime, stratège, la maligne paix |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Alain Jouffroy (1928 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Alain Jouffroy | |||||||||
Bibliographie |
|||||||||