Albert Samain |
Naissance: 3 avril 1858 Lille, Empire français Décès: 18 août 1900 Magny-les-Hameaux, République française Albert Samain, est un poète symboliste français. Est-il symboliste plus mélancolique qu'Albert Samain ? Le dédaigner serait se priver de poèmes exquis, de chants feutrés et délicats qu'on dit à voix basse. Dans « Au jardin de l'infante » on trouve cette élégie qui célèbre, en vers d'une souplesse fluide, l'heure d'or vespérale que deux amants heureux veulent « suspendre ». Samain est le poète de l'instant fugitif. Son père étant décédé alors qu'il n'a que 14 ans, il doit interrompre ses études pour gagner sa vie et devient employé de commerce. Vers 1880, il est envoyé à Paris, où il décide de rester. Il trouve un emploi de commis à l'Hôtel de ville, et il est bientôt rejoint par sa famille. D'origine humble et de santé fragile, Albert Samain, né à Lille en 1858, doit interrompre ses études dès 14 ans : son père, marchand de vin, étant mort, il doit gagner sa vie pour aider sa mère à élever ses quatre frères et sours. Il finit par trouver un emploi d'expéditionnaire à la préfecture de Paris, après avoir, en vain, tenté de faire du journalisme. Il restera modeste bureaucrate. Son ambition est ailleurs : la poésie. Héritier des parnassiens, il obtient la célébrité dès son premier recueil, Au jardin de l'infante, en 1893, acquérant un public, surtout féminin, qui lui restera fidèle. Le musicien Raymond Bonheur, qui a encouragé ses débuts, lui offre l'hospitalité dans sa propriété de Magny-les-Hameaux (Yvelines) lorsque, malade, Albert Samain ne peut plus vivre en ville ; il y meurt, en 1900, à 42 ans. Depuis longtemps attiré par la poésie, il fréquente les cercles à la mode, tels que les Hirsutes et les Hydropathes, et commence à réciter ses poèmes aux soirées du Chat noir. Il participe à un cercle littéraire qui réunit quelques amis (dont Antony Mars, Alfred Valette et Victor Forbin) dans une arrière boutique de la rue Monsieur-le-Prince. La poésie de Samain est héritière de Baudelaire par l'intérêt de l'artiste pour l'univers des correspondances (on peut lire à ce propos Je rêve de vers doux...), mais aussi de Verlaine : on trouve en effet chez Samain un goût de l'indécis, de l'impalpable caractéristique de l'auteur des Romances sans paroles. L'oeuvre peu abondante et la vie si brève de ce poète sont pourtant d'une richesse attachante. Albert Samain naquit le 3 avril 1858 à Lille. Il interrompit ses études quand son père mourut subitement. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il fut à quatorze ans employé dans une entreprise qui, en 1880, l'envoya travailler pour elle à Paris. Par souci de sécurité, en 1883, il devint expéditionnaire à la préfecture de la Seine. Son bureau, aux Tuileries, donnait sur un parterre qu'on appelait « le Jardin de l'Infante » - un beau nom pour faire rêver un modeste fonctionnaire qui commençait à écrire des poèmes et à fréquenter des cercles artistiques. En 1889, il participa à la création du Mercure de France, avec Alfred Vallette, Jules Renard, etc. Il y publia ses poèmes en 1893 : Au Jardin de l'Infante ne fut tiré qu'à 335 exemplaires. Mais un élogieux article de François Coppée dans Le Journal du 15 mars 1894 attira l'attention sur ce « poète d'automne et de crépuscule ». |
Albert Samain (1858 - 1900) |
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Portrait de Albert Samain | |||||||||
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