Alexis Piron |
Naissance: 9 juillet 1689 Dijon Décès: le 21 janvier 1773 Paris Alexis Piron, est un poète, chansonnier, goguettier et auteur dramatique français. « Les Piron, écrit Sainte-Beuve, étaient une souche de chansonniers, de malins compères et de satiriques. » Alexis fut surtout marqué par son père, Aimé Piron, maître apothicaire de son état, qui fut l'ami et le rival de La Monnoye en matière de noëls bourguignons. Alexis Piron hésita longtemps sur le choix d'une profession. Après des études au collège de Jésuites des Godrans à Dijon et des études de droit à Besançon, il fut employé brièvement chez un financier puis essaya, mais sans succès, le barreau de sa ville natale. Alexis Piron ne réussit pas ses études au Collège des Godrans, à Dijon, et part à Besançon étudier le droit (la faculté de droit de Dijon n'existe pas encore). Mais il doit renoncer rapidement au métier d'avocat à la suite de la ruine de son père. Il vit d'expédients tout en écrivant des poèmes et scandalise les Dijonnais, alors qu'il n'a que vingt ans, par une oeuvre obscène, l'Ode à Priape, qui lui donne toute sa vie une réputation d'auteur licencieux. Vers l'âge de vingt ans, il composa son Ode à Priape, dont l'immoralité fut fameuse et qui annonçait un vrai talent. Cette Ode le poursuivit toute sa vie durant : elle lui fut à la fois un titre d'une gloire quelque peu sulfureuse, en même temps qu'un boulet qu'il dut traîner et qui finit par lui fermer les portes de l'Académie française, en dépit de Fontenelle qui disait : « Si Piron a fait la fameuse ode, il faut bien le gronder, mais l'admettre ; s'il ne l'a pas faite, fermons-lui la porte. » Dès que l'ouvrage commença à circuler, Piron fut menacé de poursuites dans sa ville natale de Dijon. Le président Bouhier les arrêta en invitant l'auteur à désavouer sa pièce et en ajoutant : « Si le ministère public insiste, je vous autorise à déclarer que j'en suis l'auteur ; l'affaire en demeurera là. » Eugène Piron (Dijon, 1875 - Aix-en-Provence, 1928), lauréat du premier Prix de Rome en 1903, réalise de nombreux monuments aux morts (il participe à celui de Dijon) et pour sa ville natale exécute le Monument d'Alexis Piron, son ancêtre, en 1910. Ce monument est aujourd'hui disparu. Ouvres Le talent de Piron s'est avant tout épanoui dans l'épigramme. Il éblouit ses contemporains par ses traits d'esprit et ses réparties l'abbé de Voisenon le décrivit comme une « machine à saillies, à épigrammes, à traits ». Grimm, qui disait de lui qu'il était « sans contredit l'homme de la nation qui a le plus de saillies, le plus d'imagination », ajoutait toutefois « et le moins de goût ». Il tenait beaucoup à sa réputation de bonhomie, prétendant qu'il ne pouvait pas plus se retenir de faire une épigramme que d'éternuer, mais « sans fiel, en riant et sans avoir voulu nuire autrement ». Il n'était cependant pas dépourvu de mordacité et Duclos, le cardinal de Bernis, Moncrif, l'abbé Desfontaines, Élie Fréron et Voltaire eurent tour à tour matière à le prendre [réf. nécessaire]« en guignon pour quelques gaietés les plus innocentes du monde ». Le procédé littéraire est celui du voyage rapporté à la fois en prose et en vers. Comme l'avait fait Chapelle et Bachaumont dans le récit de leur voyage effectué en 1656 pour prendre les eaux près les Pyrénées, récit qui connaîtra tout au long du XVIIIe siècle de nombreuses rééditions. Le mélange prose et vers se trouve aussi dans le Voyage d'Eponne de M. Desmahis. Procédé repris dans Le Voyage du Chevalier de Parny (1773), et utilisé de même par Antoine Bertin en 1782 dans sa Lettre écrite des Pyrénées à M. le Comte de Parny (publiée en 1785). Ouvres Théâtre: Arlequin Deucalion, monologue en trois actes, Opéra-Comique, 25 février 1722 L'Endriague, opéra comique en trois actes, musique de Jean-Philippe Rameau, représenté à la Foire Saint-Germain, le 3 février 1723 Les Enfants de la joie, comédie en un acte, théâtre des Italiens, 28 novembre 1725 L'École des pères, ou les Fils ingrats, comédie en 5 actes, en vers, Comédie-Française, 1728 Callisthène, tragédie, 1730 Gustave Wasa, tragédie, 1733 La Métromanie, comédie en 5 actes, en vers, 7 juillet 1738 Fernand Cortez, tragédie, 1744 La Rose, ou les Fêtes de l'hymen, opéra-comique en 1 acte, en prose, 1752 Poésie: Voyage de Piron à Beaune, 1717 Poésies diverses, William Jackson, Londres, 1787 Les Épîtres Odes, contes et poésies diverses Épigrammes |
Alexis Piron (1689 - 1773) |
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Portrait de Alexis Piron | |||||||||