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Alfred de Musset



à lydie - Poéme


Poéme / Poémes d'Alfred de Musset





TRADUIT
D'HORACE (ODE
IX,
LIVRE
IIl)



HORACE

Lorsque je t'avais pour amie,
Quand nul jeune garçon, plus robuste que moi,
N'entourait de ses bras ton épaule arrondie,

Auprès de toi, blanche
Lydie,
J'ai vécu plus joyeux et plus heureux qu'un roi.

LYDIE

Quand pour toi j'étais la plus chère,
Quand
Chloé pâlissait auprès de
Lydia,
Lydia, qu'on vantait dans l'Italie entière,

Vécut plus heureuse et plus fière
Que dans les bras d'un dieu la
Romaine
Ilia.

HORACE

Chloé me gouverne à présent,
Chloé, savante au luth, habile en l'art du chant;
Le doux son de sa voix de volupté m'enivre.

Je suis prêt à cesser de vivre
Si, pour la préserver, les dieux voulaient mon sang.

LYDIE

Je me consume maintenant
D'une amoureuse ardeur que rien ne peut éteindre,
Pour le fils d'Ornithus, ce bel adolescent.

Je mourrais deux fois sans me plaindre
Si, pour le préserver, les dieux voulaient mon sang.

HORACE

Eh quoil si dans notre pensée
L'ancien amour se rallumait?



Si, la blonde
Chloé de ma maison chassée,
Ma porte se rouvrait? si
Vénus offensée

Au joug d'airain nous ramenait ?

LYDIE

Calais, ma richesse unique,
Est plus beau qu'un soleil levant,
Et toi plus léger que le vent,
Plus prompt à t'irriter que l'âpre
Adriatique;
Cependant près de toi, si c'était ton plaisir,
Volontiers j'irais vivre, et volontiers mourir.



IMITATION

HORACE

Du temps où tu m'aimais,
Lydie,
De ses bras, nul autre que moi
N'entourait ta gorge arrondie;
J'ai vécu plus heureux qu'un roi.

LYDIE

Du temps où j'étais ta maîtresse,
Tu me préférais à
Chloé;
Je m'endormais à ton côté,
Plus heureuse qu'une déesse.

HORACE

Chloé me gouverne à présent,
Savante au luth, habile au chant;
La douceur de sa voix m'enivre.
Je suis prêt à cesser de vivre
S'il fallait lui donner mon sang.



LYDIE

Je me consume maintenant
Pour
Calaïs, mon jeune amant,
Qui dans mon cour a pris ta place.
Je mourrais deux fois, cher
Horace,
S'il fallait lui donner mon sang.

HORACE

Eh quoi! si dans notre pensée
L'ancien amour se ranimait?
Si ma blonde était délaissée ?
Si demain
Vénus offensée À ta porte me ramenait?

LYDIE

Calaïs est jeune et fidèle,

Et toi, poète, ton désir

Est plus léger que l'hirondelle,

Plus inconstant que le zéphyr;

Pourtant, s'il t'en prenait envie,

Avec toi j'aimerais la vie;

Avec toi je voudrais mourir.



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Alfred de Musset
(1810 - 1857)
 
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