Alfred Jarry |
Naissance: 8 septembre 1873 Laval, France Décès: 1er novembre 1907 Paris, France Alfred Jarry, est un poète, romancier et dramaturge français. Le père d'Ubu lui aussi a chanté l'amour... rencontré sur le trottoir. La romancière Rachilde, son amie, lui écrivait le jour même de la parution de ce madrigal : « (...) un volume de vers ainsi combien ça représente-t-il de litres d'alcool - degré absolu - et de filles à tout le monde ? (...) Je me borne à admirer l'étonnant résultat (...). » Né à Laval en 1873, Alfred Jarry, fils d'un marchand de toile, est un élève brillant. Monté à Paris pour achever ses études, il les abandonne pour se consacrer à la littérature. Esprit excentrique, doté d'un humour destructeur, il collabore à des revues littéraires, et s'enivre d'absinthe dans les cafés littéraires, dilapidant l'héritage de ses parents. En 1896, c'est la première d'Ubu roi. Bien que vivant misérablement, avec le seul secours de ses amis, il s'obstine à écrire une ouvre prolifique qui ne le nourrira jamais. Il meurt à trente-quatre ans d'une méningite tuberculeuse. Alfred Jarry est le fils d'Anselme Jarry, négociant puis représentant en commerce, et de Caroline Quernest. En 1878, il est inscrit comme élève dans la division des minimes du petit lycée de Laval. L'année suivante, sa mère s'installe à Saint-Brieuc. C'est donc au lycée de Saint-Brieuc que Jarry poursuit ses études jusqu'en 1888. Dès 1885, il compose des comédies en vers et en prose, comme les Brigands de la Calabre (1885), le Parapluie-Seringue du Docteur Thanaton, le Procès, les Antliaclastes (1re version 1886, 2e version, 1888). En 1888, sa mère s'installe avec ses deux enfants à Rennes. Jarry entre en rhétorique au lycée de Rennes en octobre 1888. Au lycée de Rennes, M. Hébert, professeur de physique, incarne aux yeux de ses élèves « tout le grotesque qui est au monde ». L'enseignant devient le héros d'une littérature scolaire abondante, dont un texte intitulé Les Polonais que Jarry, en classe de première, va mettre en forme de comédie : c'est la plus ancienne version d'Ubu roi. En 1891-1892, il est élève d'Henri Bergson et condisciple de Léon-Paul Fargue et d'Albert Thibaudet au lycée Henri-IV. Il échoue au concours d'entrée à l'École normale supérieure (trois échecs successifs suivis de deux échecs pour la licence ès lettres). Alfred Jarry commence à écrire très tôt. C'est au lycée de Rennes qu'un de ses professeurs lui inspire le personnage d'Ubu, qui devient par la suite récurrent dans ses compositions. Il apparaît tout d'abord dans Ubu Roi, représenté en 1886, puis dans de nombreuses pièces dont Ubu enchaîné en 1900, Ubu cocu en 1944 et deux Almanachs du père Ubu en 1899 et 1901. Ce personnage burlesque vivant dans un monde imaginaire et auquel son auteur s'identifie de plus en plus est le héros de pièces de théâtre avant-gardistes. Ouvres Les Antliaclastes (1886-1888) et premiers poèmes repris dans Ontogénie La Seconde Vie ou Macaber (1888), repris dans Les Minutes de sable mémorial Onénisme ou les Tribulations de Priou (1888), première version d'Ubu cocu Les Alcoolisés (1890), repris dans les Les Minutes de sable mémorial Visions actuelles et futures (1894) « Haldernablou » (1894), repris dans les Les Minutes de sable mémorial « Acte unique » de César-Antéchrist (1894) Les Minutes de sable mémorial (1894), poèmes. Texte en ligne César Antéchrist (1895) Texte en ligne Ubu roi (1896, rédigé vers 1888) Texte en ligne L'Autre Alceste (1896).Texte en ligne Paralipomènes d'Ubu (1896) Le Vieux de la montagne (1896) Les Jours et les Nuits (1897), roman. Texte en ligne Ubu cocu ou l'Archéoptéryx (1897) L'Amour en visites (1897, publié en 1898), poème Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien (achevé en 1898, publié en 1911), roman. Texte en ligne Petit Almanach (1898) L'Amour absolu (1899) Ubu enchaîné (1899, publié en 1900) Messaline (1900) Almanach illustré du Père Ubu (1901) « Spéculations », dans La Revue blanche (1901) Le Surmâle (1901, publié en 1902), roman. Texte en ligne « Gestes », dans La Revue blanche (1901). Publié en 1969 avec les « Spéculations » sous le titre La Chandelle verte. L'Objet aimé (1903) « Le 14 Juillet », dans Le Figaro (1904) Pantagruel (1905, opéra-bouffe d'après Rabelais créé en 1911, musique de Claude Terrasse) Ubu sur la Butte (1906) Par la taille (1906), opérette Le Moutardier du pape (1906, publié en 1907), opéra-bouffe Albert Samain (souvenirs) (1907) Après plusieurs allers-retours entre Paris et Laval, sa tuberculose évolue en méningite. Alfred Jarry décède à Paris le 1er novembre 1907. Aujourd'hui encore, on le considère comme l'un des dramaturges à la source de l'inspiration surréaliste. Voici quelques déclinaisons d'Ubu par son propre auteur : Paralipomènes d'Ubu (1896), Ubu cocu ou l'Archéoptéryx (1897), Ubu enchaîné (1899 et publié en 1900), Almanach illustré du Père Ubu (1901) L'écrivain a aussi écrit de nombreux opéras-bouffe et opérettes, souvent publiés à titre posthume : Pieter de Delft (1974), Le Manoir enchanté (1974), Le Bon Roi Dagobert (1974)... |
Alfred Jarry (1873 - 1907) |
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Portrait de Alfred Jarry | |||||||||