André Breton |
Ah voilà le retomber d'ailes inclus déjà dans le lâcher D'emblée la voûte dans toute son horreur Le mot polie rouillée et poule mouillée Qui ronge le dessin de l'orgue de Barbarie Il n'est pas trop tôt qu'on commence à se garer A comprendre que le phénix Est fait d'éphémères Une des idées mendiantes qui m'inspirent le plu» de compassion C'est qu'on croie pouvoir frapper de grief l'anachronisme Comme si sous le rapport causal à merci interchangeable Et à plus forte raison dans la quête de la liberté A rebours de l'opinion admise on n'était pas autorisé à tenir la mémoire Et tout ce qui se dépose de lourd avec elle Pour les sous-produits de l'imagination Comme si j'étais fondé le moins du monde A me croire moi d'une manière stable Alors qu'il suffit d'une goutte d'oubli ce n'est pas rare Pour qu'à l'instant où je me considère je vienne d'être tout autre et d'une autre goutte Pour que je me succède sous un aspect hors de conjecture Comme si même le risque avec son imposant appareil de tentations et de syncopes En dernière analyse n'était sujet à caution |
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André Breton (1896 - 1966) |
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Portrait de André Breton | |||||||||
La vie et l'ouvre d'andré bretonAndré Breton est né le 18 février 1896, à Tinchebray (Orne). En 1913, alors qu'il suit les cours du P.C.B. à Paris, il rencontre Paul Valéry, qui restera pour lui l'auteur de Monsieur Teste. Affecté en 1916 au service de santé à Nantes, il y trouve un étrange patient, Jacques Vaché, dont l'humour et le détachement singuliers le fascinent, comme à la même époque le fascinent la poésie de Rimbaud (e Essais, études et témoignages |
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