André de Richaud |
Naissance: Perpignan, 6 avril 1907 Décès: 29 septembre 1968 à Montpellier André de Richaud, est un écrivain et poète français. Il est collégien à Carpentras où il se lie d'amitié à Pierre Seghers, qui sera son éditeur. Etudiant en droit et en philosophie à Aix-en-Provence, il est maître d'internat au lycée Mignet en même temps que Marcel Pagnol. Grâce au conservateur de la bibliothèque Méjeanes qui l'a pris en amitié, il rencontre André Gaillard, poète et fondateur des Cahiers du Sud et Joseph d'Arbaud, écrivain-félibre, directeur de la revue Le Feu. En 1935, il se lie d'amitié à Paris avec Jeanne Lohy et Fernand Léger, chez qui il vivra 14 ans, à Paris et en Normandie. Il reçoit le Prix Guillaume Apollinaire en 1954 pour Le Droit d'asile. Adolescent, il envoie à Joseph Deltcil l'un de ses premiers textes. Vie de saint Delteil. Il quitte l'enseignement en 1932, mène une vie difficile et est secouru par Femand Léger. Le poète de Droit d'asile (1954) est également romancier (La douleur, 1931, La barrette rouge, 1938, L'étrange visiteur, 1956) et auteur de pièces de théâtre mises en scène par Charles Dullin (Village, Le château des papes. L'homme blanc 1956). Grasset édite en 1930 une fable en prose, La Création du Monde, alors que son premier texte pour le théâtre, Village, est joué cette même année au théâtre de l'Atelier. L'accueil est chaleureux et lui ouvre toutes les portes: on le demande, lui présente tout ce que Paris compte de personnalités. Très vite il devient l'ami de Gide, Cocteau, Giraudoux, Artaud. Mais c'est La Douleur, publié chez Grasset en 1931, qui le rend célèbre. Le livre retient l'attention d'un jury littéraire qui compte parmi ses membres Mauriac, Bernanos et Julien Green. Mais son sujet, audacieux pour l'époque, empêche qu'il soit couronné. Joseph Delteil, qui a reconnu les qualités exceptionnelles du jeune romancier, prend alors sa défense avec flamme et entame une polémique dont l'effet sensationnel compense largement celui du prix manqué. Il est lancé, découvre l'argent facile et fait bombance. En 1950, il s'installe dans un hôtel à Paris, rue des Canettes, d'où il ne bougera quasiment plus. La patronne de l'hôtel n'est autre que la fameuse Céleste Albaret qui fut la gouvernante de Proust. Il devient l'un des vagabonds célèbres de Saint-Germain et participe à l'ambiance des cafés et des caves de la Rive gauche. Alcoolique, oublié, misérable, il vit désormais d'expédients et de secours, comme ce prix de poésie (Prix Apollinaire), fondé pour permettre à un auteur nécessiteux de partir en vacances, et qu'il obtient en 1954 grâce à la protection de Cocteau avec Le Droit d'asile, recueil de poèmes déjà paru en 1937 mais regroupant cette fois les poèmes des dix dernières années. Pour se procurer un peu d'argent, il calligraphie aussi des complaintes qu'il vend par le truchement d'un pharmacien du quartier. Puis il cesse peu à peu d'écrire sans pour autant tout arrêter. Une certaine activité continue autour de son théâtre et une société des amis de Richaud se regroupe pour l'aider. En 1956, il publie chez Grasset L'Étrange Visiteur, étonnant petit roman qui combine le genre policier et la veine fantastique. Ouvres Vie de saint Delteil, (1928) La Création du monde, (1930) La Douleur, Grasset, 1930 La Fontaine des lunatiques, (1932) Le Village, (1932) Le Château des papes, (1933) L'Amour fraternel, (1936) Le Droit d'asile, Editions Marges, 1937 La Barrette rouge, (1938) La Nuit Aveuglante, Éditions Robert Laffont, 1944 La Confession Publique, Éditions Seghers, 1944 Le Mauvais, (1945) La Rose de Noël, (1947) L'Étrange visiteur, (1956) Je ne suis pas mort, (1965) 1932 : Le Château des Papes, mise en scène Charles Dullin, musique de scène Darius Milhaud 1953 : Les Reliques, mise en scène Michel de Ré, Théâtre du Vieux-Colombier, 1er octobre |
André de Richaud (1907 - 1968) |
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Portrait de André de Richaud | |||||||||