André Hardellet |
Naissance: 13 février 1911 à Vincennes Décès: Paris le 24 juillet 1974 André Hardellet est un écrivain français . Poète (La cité Montgol, 1952, Les chasseurs, 1966) et romancier (le seuil du jardin, 1958, lourdes, lentes, 1969...), ses ouvres complètes ont paru en trois tomes aux éditions L'Arpcnteur/Gallimard. Après avoir commencé des études de médecine, il prend la direction de l'entreprise familiale, une fabrique de bijoux du Marais, Les Alliances Nuptia. Puis il se révèle comme un écrivain de langue française à l'ouvre variée : poèmes, récits, chansons, romans, essais, nouvelles. Il publie Lourdes, lentes., sous le pseudonyme de Stève Masson, en 1969. L'érotisme de ce texte choqua, dit-on, Raymond Marcellin, ministre de l'Intérieur. André Hardellet fut condamné en 1973 pour « outrages aux bonnes mours » par la 17e chambre correctionnelle de Paris. André Hardellet en fut très affecté, au point de mourir l'année suivante. André Breton disait de lui en 1958 qu'il était « le conquérant des seules terres vraiment lointaines qui vaillent la peine ». Françoise Demougin, agrégée de lettres, maître de conférences en littérature et didactique de la littérature à l'université Stendhal (Grenoble III), a travaillé dès 1984 sur l'ouvre d'André Hardellet à qui elle a consacré son travail de thèse. Il fréquenta Georges Brassens, René Fallet, Robert Giraud, Julien Gracq, Louis Nucera, Robert Doisneau, Claude Seignolle. L'homme, qui aimait paraît-il les fleurs de myosotis, aura cheminé au bord du rêve, dans les rues défoncées des apparences, avec un tendre sourire. Il cherchait la douce compagnie des ombres en chômage sous le bitume des jours. « Le rêve - c'est l'instant où tombe enfin la robe des clairières. » (La cité Montgol.) Cet homme des banlieues, sera demeuré dans les banlieues de l'écriture. Les lectures des livres fervents de Françoise Lefèvre (Consigne des minutes heureuses et Les larmes d'André Hardellet), les noms des amis proches de Hardellet : Brassens, René Fallet, Julien Gracq, André Breton, Mac Orlan..., tout cela nous a signifié de pousser la porte du souvenir vers cet écrivain et poète. André Breton, dès 1958, le désignait comme « le conquérant des seules terres vraiment lointaines » qui vaillent la peine. Ouvres La Cité Montgol. Paris, Seghers, 1952, poèmes. Le Luisant et la Sorgue. Paris, Seghers, 1954, poèmes. Le Seuil du jardin. Paris, Julliard, 1958, roman. Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1966 (édition revue et corrigée). Sommeils. Paris, Seghers, 1960, poèmes. Le Parc des Archers. Paris, Julliard, 1962, roman. Les Chasseurs. Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1966, poèmes. Lourdes, lentes. (sous le pseudonyme de Stève Masson). Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1969, récit. Lady Long Solo. Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1971, avec des illustrations de Serge Dajan. Les Chasseurs deux. Paris, éditions Jean-Jacques Pauvert, 1973, poèmes, Prix des Deux Magots. Donnez-moi le temps. Paris, Julliard, coll. "Idée fixe", 1973. La Promenade imaginaire. Paris, Mercure de France, coll. "Roue libre", 1974. L'Essuyeur de tempêtes. Paris, Plasma, coll. "Les Feuilles vives", 1979. L'Oncle Jules. Paris, Régine Deforges, 1986, avec des illustrations de Wiaz. Oneïros ou La Belle Lurette. Paris, Gallimard, coll. "L'Imaginaire", 2001. Ouvres complètes, 3 tomes. Paris, Gallimard, coll. "L'Arpenteur", 1990-1992. |
André Hardellet (1911 - 1974) |
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Portrait de André Hardellet | |||||||||