André Liberati |
Ô roi blessé par sa couronne ! Ô fils que son Père abandonne ! Agneau qui fut la proie des loups, Qui fut suspendu par trois clous, Ta mère à tes pieds se désole Et Jean son fils qui la console Voit son Dieu mort sur une croix Et ne peut croire ce qu'il voit. Ne plus entendre Dieu crier Et ne plus voir le sang couler ! Le Dieu qu'on gifle et qu'on malmène, C'est le Dieu d'amour qui me traîne Où je ne voudrais pas aller. Je vois toujours le sang couler, J'entends le cri du Dieu qu'on tue. Comment échapper à sa vue ? J'ai crucifié le Dieu vivant, J'ai peur du Dieu pauvre et sanglant, S'écrie le centurion qui tremble. J'ai peur du Dieu qui me ressemble. Le ciel est noir, le sol se fend, Les morts se mêlent aux vivants. Est-ce le jour de la colère ? Tout va-t-il tomber en poussière ? Si Jésus tremble à son trépas, Comment ne tremblerais-tu pas? C'est la peur qui te purifie, Son amour qui te crucifie À ses côtés comme un voleur. Réfugie-toi dans sa douleur. Dans sa plaie à son flanc béante. Cache-toi dans sa plaie sanglante. |
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André Liberati (1927 - ?) |
Portrait de André Liberati |