André Mage de Fiefmelin |
Si dans ceste eau des Rages tempestée L'homme voguant, jeune ne fait naufrage, De la vieilesse à temps l'atteinct l'orage Qui fend la nef de son ame agitée. Lors l'oil ternit, et la chaisne argentée, Se desfaisant eschape au cours de l'aage : L'aiguiere d'or se rompt au long usage : La Cruche casse à la fontaine heurtée. La Roue rompt tombant sur la citerne, L'amas poudreux tourne en terre : et l'Averne A gueule bée abysme l'ame en somme. Hé ! qui cognoit si l'esprit de la beste S'enfuit sous terre, au ciel l'ame de l'homme ? Chetif et vain qui au monde s'arreste ! |
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André Mage de Fiefmelin (1560 - 1603) |
Portrait de André Mage de Fiefmelin |