André Pieyre de Mandiargues |
Naissance: 14 mars 1909 à Paris Décès: 13 décembre 1991 à Paris André Paul Édouard Pieyre de Mandiargues, était un écrivain surréaliste français dont l'ouvre comprend des poèmes, des contes et des romans, des essais, des pièces de théâtre, ainsi que des traductions. Il fut également un grand collectionneur de pornographie. André Pieyre de Mandiargues est né dans une famille de tradition calviniste. Son père est languedocien et cévenol et sa mère normande. Il entreprend des études de lettres avant de se passionner pour l'archéologie et notamment pour la civilisation étrusque. Il visite l'Europe et le bassin méditerranéen avant la guerre. Il se réfugie à Monaco en 1943 où il publie son premier recueil. Rentré à Paris en 1945, il fera la connaissance en 1947 de Bona Tibertelli de Pisis (1926-2000), artiste-peintre, nièce du peintre ferrarais Filippo de Pisis, qu'il épousera en 1950. Influencé par le romantisme allemand et par les écrits d'André Breton, André Pieyre de Mandiargues ne peut cependant pas être assimilé au groupe des surréalistes. Conteur avant tout, il est faciné par ce qui a trait à la violence, à la mort, à l'érotisme. Ses oeuvres sont donc travaillées par nombre de fantasmes et de désirs troubles. Il s'est essayé à plusieurs genres : roman, poésie, théâtre, essai. En 1967, il reçoit le prix Goncourt pour 'La marge', oeuvre de fiction. Quant à sa production poétique, elle se voit consacrée par le Grand Prix de poésie de l'Académie française en 1979. Ami de Jean Paulhan, ils ont entretenu une longue correspondance. Ouvres Poèmes, contes, romans, pièces de théâtre, essais et traductions, l'oeuvre d'André Pieyre de Mandriagues est protéiforme. Passionné de peinture, il écrit aussi bien sur Leonor Fini que sur Salvador Dali. Entre les deux guerres, sa passion pour l'archéologie, en particulier pour la civilisation étrusque, l'amène à sillonner l'Europe et le Bassin méditerranéen. C'est à cette époque qu'il commence à rédiger de la prose poétique. Cependant, ces écrits, commencés en 1933, ne sont publiés qu'en 1961 dans un recueil L'âge de craie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il trouve refuge à Monaco où il publie son premier ouvrage, Dans les années sordides (1943). En 1945, de retour à Paris, il écrit un long poème, Hereda ou la Persistance de l'amour pendant une rêverie (1945) dans lequel le leitmotiv de son oeuvre future, l'érotisme, ainsi que son goût pour l'insolite sont déjà présents. Après la Seconde Guerre mondiale, André Pieyre de Mandriague se lie avec André Breton et fréquente les surréalistes. Son ouvre - aujourd'hui un peu dans l'ombre, mais qui ressurgira comme un soleil levant - va, d'un recueil à l'autre et de L'Âge de craie (1961) à L'Ivre Oil (1979), exprimer, avec la même vigueur précieuse, l'exaltation essentielle de l'image, toujours audacieuse, toujours inattendue, toujours juste. En revanche, les nouvelles et les courts récits de Mandiargues - de Musée noir (1946) à Marbre (1957) ou bien au Lis de mer (1956) - font partie de l'aspect le plus anciennement éclairé de son travail, textes d'une prose flamboyante en qui le fantastique et le désirant, Éros et Thanatos, mélangent leurs plus cruelles dentelles pour lever les ultimes interdits et libérer chez le lecteur, délicieusement désorienté, de grandes vagues d'ombres oniriques. Puis viendront les deux romans de la maturité de l'auteur : La Motocyclette (1963) et La Marge (Prix Goncourt, 1967), fresques majeures d'un écrivain soudain conquis par les vertus d'une certaine sobriété dans son lyrisme même. Le premier des deux livres évoque, à travers le mythe de la moto, la machine à dépasser la puissance du vent, le vertige (comme on pouvait s'y attendre) de la jeunesse, de la beauté, de l'amour, de la vitesse et de la mort ; le deuxième, - le plus captivant -, à travers l'histoire d'une lettre arrivée au voyageur mais délibérément non ouverte par son destinataire, le mystère d'un temps suspendu, temps d'une longue visite hallucinée à Barcelone avant, la visite achevée, que le voyageur ne consente à déchirer l'enveloppe sur la fatale annonce pressentie. Dans les années sordides, Monaco, 1943. Gallimard, coll. "Métamorphoses", édition augmentée, 1948. Hedera ou la persistance de l'amour pendant une rêverie, Monaco, Hommage, 1945. Les Incongruités monumentales, Robert Laffont, 1948. avec 33 lithographies d'Enrico Baj, Paris, Michel Cassé, 1967. Astyanax, dessins de Bona, Le Terrain Vague, 1957. Cartolines et dédicaces, Le Terrain Vague, 1960. L'Âge de craie, suivi de Hedera, "premier cahier de poésie", Gallimard, 1961. La Nuit l'amour, avec 15 eaux-fortes de Bernard Dufour, Paris, Chez Pierre Loeb, 1961. Astyanax, précédé de Les Incongruités monumentales et suivi de Cartolines et dédicaces, "troisième cahier de poésie", Gallimard, 1964. Le Point où j'en suis, suivi de Dalila exaltée et de La Nuit l'amour, "quatrième cahier de poésie", Gallimard, 1964. Larmes de Généraux, lithographies de Enrico Baj, Stockholm, Hermann Igell, 1965. Jacinthes, eaux-fortes de Bonnier, O.L.V., 1967. Ruisseau des solitudes, suivi de Jacinthes et de Chapeaugaga, "cinquième cahier de poésie", Gallimard, 1968. Le Lièvre de la lune, avec 2 eaux-fortes d'Enrico Baj, Milan, M'Arte Edizioni, 1970. Chapeaugaga ovvero Academic Micmac, avec 15 eaux-fortes d'Enrico Baj, Milan, Edizioni d'Arte Grafica Uno, 1er may 1970 (100 exemplaires). Croiseur noir, avec 6 eaux-fortes de Wifredo Lam. Paris, O. Lazar-Vernet, 1972. L'Ivre Oil, suivi de Croiseur noir et de Passage de l'Égyptienne, "sixième cahier de poésie", Gallimard, 1979. Sept Jardins fantastiques, avec 7 eaux-fortes de Kiyozumi Yamashita, Tokyo, Éditions Muleta, 1983. Cuevas blues, Montpellier, Fata Morgana, 1986. "Carrare", Paris, avec 4 aquarelles de Osa Sherdin, 1987 Passage de l'Égyptienne, eaux-fortes de Miro, R.L.D., 1987. Écriture ineffable, avec 2 eaux-fortes de Mehdi Qotbi, Montpellier, Fata Morgana, 1988. Les Portes de craie, illustrations de Pierre Alechinsky, Paris, Robert et Lydie Dutrou, 1989. Les Variations citadines, avec 4 lithographies de Bona. Postface de Gérard Macé. Paris, Chez Michel Cassé, 1992. Gris de perle, suivi de Les portes de craie, Cuevas blues, Sept jardins fantastiques et Variations citadines, "dernier cahier de poésie", Gallimard, 1993. L'Âge de craie, suivi de Dans les années sordides, Astyanax et Le Point où j'en suis, Poésie / Gallimard, 2009. Écriture ineffable, précédé de Ruisseau des solitudes, de L'Ivre Oil et suivi de Gris de perle, édition établie par Claude Leroy, Poésie / Gallimard, 2009. Contes et nouvelles Le Musée noir, Robert Laffont, 1946 Soleil des loups, Robert Laffont, 1951 Feu de braise, Grasset, 1959 La Marée, Le Cercle du Livre Précieux, HC, 1962. Recueilli dans Mascarets (1971). Sabine, Paris, Mercure de France, 1963. Recueilli dans Porte dévergondée (1965). Porte dévergondée, récits, Gallimard, coll. « Le Chemin », 1965 Le Marronnier, Paris, Mercure de France, 1968. Recueilli dans Mascarets (1971). La Nuit de mil neuf cent quatorze, L'Herne, 1971 Mascarets, récits, Gallimard, coll. « Le Chemin », 1971 Sous la lame, récits, Gallimard, coll. « Le Chemin », 1976 Le Deuil des roses, nouvelles, Gallimard, 1983 Récits érotiques et fantastiques, Gallimard, coll. « Quarto », 2009 Romans Marbre, récit, Robert Laffont, 1953. L'Anglais décrit dans le château fermé (sous le pseudonyme de Pierre Morion), Oxford & Cambridge, 1953. Le Lis de mer, récit, Robert Laffont, 1956. La Motocyclette, Gallimard, 1963. La Marge, roman, Gallimard, 1967 (Prix Goncourt). Tout disparaîtra, récit, Gallimard, 1987. Monsieur Mouton, Fata Morgana, 1995 (Posthume). |
André Pieyre de Mandiargues (1909 - 1991) |
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Portrait de André Pieyre de Mandiargues | |||||||||