André Velter |
D'abord mon pays fut un arbre puis un livre une révolte puis une ombre un amour un secret un regard un désert mon pays fut cheval souffle aride soleil désespoir livré avec un goût de sang mon pays fut dessin d'aveugle rire de lépreux offrande somnolence d'enfant près du stand aux rickshaws mon pays fut un chant une nuit blessée une halte un arc-en-ciel dans l'azur le plus clair mon pays fut comme un sentier jeté au Gange comme un thé trop fort comme un don au néant comme une main coupée mon pays fut la ligne des neiges atdoise gravée turquoise oubli mon pays fut l'envers de mon pays - mon pays est un dépaysement. |
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André Velter (1945 - ?) |
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Portrait de André Velter | |||||||||
BibliographieAndré Velter est un grand poète français. Directeur de la collection Poésie/Gallimard, ses chroniques littéraires dans Le Monde s'attachent surtout à l'Orient. Toute son ouvre poétique est vouée au souffle, à la révolte, à l'amour sauvage, à la jubilation physique et mentale. Résolument attaché à la voix haute , il tente d'inventer une oralité nouvelle, créant régulièrement avec comédiens et musi |
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