André Velter |
ni voix ni voile mais le ciel en débandade qui court après l'éternel les nuages ont volé l'âme de nos ombres, bon vent à toi l'égarée qui vas peupler ton signe d'air avec la plénitude d'un baiser vide la course devrait faire roc aux rives du désert ce ne serait que diamants de cendre trois joyaux de poussière présents dépareillés pour les écorchures du soleil le roi frappe son chêne et se brise le poing le sage laisse un sourire passer sur les choses comme un frisson né de cet instant même où le doute est si beau tombe l'aile d'un ange nullement tombé de la dernière pluie c'est un destin qui plane aux paumes de la nuit offrande chimère ensemble plus deux gouttes de sang dans la loterie à feu et à néant au débridé le saint lâche sa bible les commandements, les mystères les plus sombres mais de la rosée reste le miracle, écho de ce qui naît de la fin de la nuit il y a cette mort à la lèvre de l'aube prisme qui voit l'horizon se dissoudre par le haut buée où s'inventent et les sources et le ciel la rumeur s'est tue à l'approche des songes il n'était question que d'échapper entre mille et une vagues ni vagues ni avenantes et de n'apercevoir enfin ni voix ni voile |
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André Velter (1945 - ?) |
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Portrait de André Velter | |||||||||
BibliographieAndré Velter est un grand poète français. Directeur de la collection Poésie/Gallimard, ses chroniques littéraires dans Le Monde s'attachent surtout à l'Orient. Toute son ouvre poétique est vouée au souffle, à la révolte, à l'amour sauvage, à la jubilation physique et mentale. Résolument attaché à la voix haute , il tente d'inventer une oralité nouvelle, créant régulièrement avec comédiens et musi |
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