Andrée Chedid |
I Devant cette Résurrection Ce souffle sous d'autres cieux Cette demeure en d'autres mondes Ce jardin de Y après dont le terreau et les confins échappent à l'oil des vivants à leurs cours doublés de mémoires à leurs corps pétris de temps Je n'éprouve aucun appel Et ne sais rien nommer Imaginant ces esprits glorieux Leurs espaces sans rivages Leurs arbres sans saisons Leurs miroirs sans pailles Au bord du pays ultime Où le fleuve qui va emporte toutes poussières Où la bouche sans fond engloutit tous reflets Les mots s'éteignent Le regard s'interrompt Voyageur éphémère Je ne pénètre rien de ce domaine sans chair Je ne sais rien toucher de ce lieu sans parois. II Mais ces résurrections prodigues et quotidiennes portées par l'oiseau intime soulevées par le flux du sang De ces résurrections venues des ondes de l'âme et des semences du cour Je connais sèves et goût Je sais l'ardent retour Aubes profanes qui nous tirent des marécages Mains et voix qui déplacent nos pierres tombales nous offrent souffles et clarté Sursauts du jour à jour nés d'un regard aimant issus d'une parole Rayon au creux des brumes Pluie sur nos déserts Ainsi de petites morts en brèves résurrections Les heures entraînent les heures jusqu'au concert final de l'incernable secret. |
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Andrée Chedid (1920 - 2011) |
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Portrait de Andrée Chedid | |||||||||
BiographieAndrée Chédid est née en 1920 au Caire de parents libanais séparés. Elle est mise en pension à l'âge de 10 ans. Elle apprend alors l'anglais aini que le français. Elle exprime sa tendresse en mots arabes. A 14 ans Andrée Chédid part en Europe. Elle revient ensuite au Caire pour aller dans une université américaine. Son rêve était d'être danseuse mais elle se maria à 22 ans avec un médecin. Elle au OuvresPoésie |
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