Andrée Sodenkamp |
Femmes des longs matins, mes belles amoureuses Dont le nom s'attardait à la bouche des morts Qui faisiez du malheur une brûlante rose Et déchiriez le temps entre vos ongles d'or. Est-ce la Nonne ardente et que Juan oublie Ou dans ses jupons fous, l'innocente Manon, Cléopâtre tapie au creux des pierreries Qui retient son amant, au poing, comme un faucon ? Voici celle qui vint de la France en Ecosse, Éblouie comme l'aigle au soleil des plaisirs, L'abeille qui foudroie en son plein ciel des noces Et met le goût du sang aux saveurs du désir. Nous sommes belles par nos seins levés dans l'ombre Par nos hanches donnant le merveilleux danger Et dans l'odeur d'amour ouverte sur vos tombes Nous régnons sur l'amant qui a les yeux fermés. |
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Andrée Sodenkamp (1906 - 2004) |
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Portrait de Andrée Sodenkamp | |||||||||
BibliographieNée à Saint-Josse-ten-Noode, le 18 juin 1906, très tôt orpheline de père et de mère, élevée par sa grand-mère maternelle. Le poète aime évoquer ses ascendances tziganes. |
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