Anita Conti |
Naissance: 17 mai 1899 à Ermont Décès: 25 décembre 1997 à Douarnenez Anita Conti est une océanographe et photographe française. Anita Conti fut la première femme océanographe française. Entre les deux guerres mondiales, elle commença à dresser les premières cartes de pêche, alors qu'on ne disposait que de cartes de navigation. Son activité scientifique contribua à rationaliser les pratiques de pêche hauturière. Mais dès les années 1940, elle s'inquiéta des effets de la pêche industrielle sur les ressources halieutiques. Elle est également la marraine de l'Estran Cité de la mer, un musée consacré à la mer et à la pêche situé à Dieppe. D'origine arménienne, Anita Caracotchian voyage en suivant ses parents à travers l'Europe. En Bretagne et en Vendée, elle embarque régulièrement avec des pêcheurs qui lui donnent le goût de la mer. En 1914, à l'aube de la guerre, la famille se réfugie à l'île d'Oléron, où la jeune fille s'adonne à la voile, la lecture, et réalise ses premières photographies. Comme journaliste et spécialiste du monde de la pêche, elle prend part à plusieurs campagnes, du Golfe de Gascogne à Terre-Neuve. Son objectif sera alors de dresser, pour les professionnels de la mer, des cartes des zones de pêche, ouvre jamais réalisée à l'époque. Anita Conti observe alors un certain nombre de paramètres (température de l'eau, salinité, etc.) et leur influence sur les populations de poissons. En 1939, Anita Conti embarque pour les régions arctiques à bord du Viking, un chalutier-morutier, pour une durée de pêche de 3 mois au-dessus du 75° parallèle. Elle tire alors des conclusions très alarmistes quant à la surexploitation des océans et les conséquences d'une pêche à outrance. Donnant naissance à une prise de conscience sur les problèmes environnementaux, elle montre que la mer n'est pas une ressource inépuisable. En 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale, elle embarque sur un chalutier qui fuit vers les rivages africains pour continuer la pêche et nourrir les populations. Pendant deux ans, d'un navire à l'autre, elle observe les pêcheurs français le long des côtes sahariennes et africaines, où ils découvrent des espèces de poissons inconnues en France. Elle n'a de cesse de continuer à augmenter les cartes sur les zones de pêche, tout en s'intéressant aux techniques de pêches locales. Son fils adoptif Laurent Girault-Conti a légué un fonds photographique de 45 000 clichés en noir et blanc aux ports de Fécamp, Douarnenez puis à la ville de Lorient en 2004. L'association « Cap sur Anita Conti » se charge de numériser ces clichés et d'organiser des expositions Anita Conti fût également la marraine de l'Estran Cité de la Mer, à Dieppe, lors de son inauguration en 1993. Ouvres Racleurs d'océans, Paris, 1953 (éd. André Bonne), 1993 ; éd. Payot & Rivages, 1998 Géants des mers chaudes, Paris, 1957 (éd.André Bonne) ; éd. Payot & Rivages, 1997 L'Océan, les Bêtes et l'Homme ou l'ivresse du risque, 1971 (éd. André Bonne) ; éd. Payot & Rivages, Paris, 1999 [La ]route est si longue avant la nuit, Fécamp, Collège Jules Ferry, 1996 Les Terre-neuvas, éd. du Chêne, Paris, 2004 |
Anita Conti (1899 - 1997) |
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Portrait de Anita Conti | |||||||||