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Anne Perrier



D'entre ciel et terre - Poéme


Poéme / Poémes d'Anne Perrier





Gardez vos mots vos lueurs vos lucioles En dormant je me suis tournée Vers la pente ombrée Des paroles



Le merle est mort Mais le soleil tournoie encore Dans le fond de sa gorge Fièvre étincelles porche Aux dix mille colombes Où la nuit tombe



Je vis pour ce qui n'a de poids

De couleur ni de prix

L'insensible douceur

De tes mains

Ton visage aux chemins

Interdits

Ton silence qui me détruit

Le cour

Ta lumière comme un bandeau

Sur les yeux

Eux disent que c'est folie

Moi je dis c'est l'amour

Ainsi soit-il

Un ange

Ou peut-être le vent

A fermé toutes les étoiles

Ah ! qu'on me laisse par pitié

Un ver luisant

Mais le vent a-t-il pitié

Ou l'ange

Qui doit moudre le cour



Mains ouvertes

J'appelle la pluie

J'appelle les puits

Au fond de la terre

Je t'appelle rivière

Entre les arbres bas

Si près de moi passée

Oh! ce jour-là

Pourquoi ne me suis-je noyée

En toi



Par le soupirail

On entendit pleurer

Une âme infinie

Que voulait-elle

Seul pourrait la comprendre

Le vent

Tombé en mer



. L'espalier s'est couvert de miel

Et la guêpe titube

Voici la vigne

Aux portes du pressoir

Toute la saison mûre

Eclate dans ta main

Moi seule je reste verte



Il pleut...

Tout près d'ici

Quelqu'un va peut-être mourir

Que dit le vent?

Il pleut

Sur les cinq parties du monde

Tes plaies profondes

Solitude de la poésie: Une dernière fois Le cri heureux Des oiseaux migrateurs Le soir tombe Et je suis triste Par-dessus le mur Je regarde danser Les marguerites



Un par un

Tu détaches mes doigts

De la grappe

Pensais-je que j'aurais part

A la vendange?

Elle est à toi

Ma part

Est de tendre les mains



Puisque tu m'as fait mûrir Au bord de la route Puisque tu passes Puisque ce fruit tu l'aimes Qu'attends-tu pour y mordre



Ma vie

Un lévrier couché

Devant ta porte

Et qui gémit parfois

Très doucement

Quand son cour n'en peut plus

D'être seul

Si une miette

Pouvait dire sa joie

D'être miette

Les rossignols se tairaient

Mais tout est bien :

Que ton pied

La réduise en poudre

Elle ne criera point



Maintenant que dirais-je?

La joie en moi

Monte comme la mer

O vie

O mort

O bien-aimées



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Anne Perrier
(1922 - ?)
 
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