Antoine Favre |
Il estoit bien séant que ce corps véritable, Qui fut le vestement du grand verbe incarné Fust conceu d'un pur sang sainctement façonné D'une qui ne se vist d'aucun péché coulpable. Il estoit bien séant, qu'à ce saint corps mourable Mort en fin pour ceux là pour lesquels il fut né Par un juste, et sainct homme un tombeau fut donné, Neuf et net qui ne fut qu'à la mort effroyable. C'est aux divins honneurs de ceste humanité, Qu'appartient le respect de toute saincteté. Si le sang, si la chair, si le tombeau l'advouë, Que sera-ce de moy, misérable pécheur, Qui l'ose recevoir sans espurer ce cour Vieil sepulchre blanchy, plein de vers et de boue. |
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Antoine Favre (1557 - 1624) |
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Portrait de Antoine Favre | |||||||||