Antoine Girard de Saint-Amant |
Ruisseau qui cours après toi-même, Et qui te fuis toi-même aussi, Arrête un peu ton onde ici Pour écouter mon deuil extrême ; Puis, quand tu l'auras su, va-t-en dire à la mer Qu'elle n'a rien de plus amer. Raconte-lui comme Sylvie Qui seule gouvernait mon sort, A reçu le coup de la mort Au plus bel âge de la vie. Et que cet accident triomphe en même jour De toutes les forces d'amour. Las ! je n'en puis dire autre chose, Mes soupirs tranchent mon discours. Adieu, ruisseau, reprends ton cours, Qui non plus que moi ne repose ; Que si par mes regrets j'ai bien pu t'arrêter, Voilà des pleurs pour te hâter. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Antoine Girard de Saint-Amant (1594 - 1661) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Antoine Girard de Saint-Amant | |||||||||
Biographie-1594 → Naissance: Grand-Quevilly le 30 septembre |
|||||||||