Béatrice de Die |
Grande peine m'est advenue Pour un chevalier que j'ai eu, Je veux qu'en tous les temps l'on sache Comment moi, je l'ai tant aimé ; Et maintenant je suis trahie, Car je lui refusais l'amour. J'étais pourtant en grand'folie Au lit comme toute vêtue. Combien voudrais mon chevalier Tenir un soir dans mes bras nus, Pour lui seul, il serait comblé, Je ferais coussin de mes hanches ; Car je m'en suis bien plus éprise Que ne fut Flore de Blanchefleur. Mon amour et mon cour lui donne, Mon âme, mes yeux, et ma vie. Bel ami, si plaisant et bon, Si vous retrouve en mon pouvoir Et me couche avec vous un soir Et d'amour vous donne un baiser, Nul plaisir ne sera meilleur Que vous, en place de mari, Sachez-le, si vous promettez De faire tout ce que je voudrais. |
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Béatrice de Die (1140 - 1175) |
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Portrait de Béatrice de Die | |||||||||