Bernard Hreglich |
Venue de la neige au seuil des fontaines avec ta peau brune et tes mains précieuses, lente à dissoudre gravures et couleurs comme pour me perdre; tu portes le feu de ta chevelure à la manière des voiliers. Inscrite dans mes nuits tant qu'il y aura de colline en colline des liaisons d'espace. * Qu'elle dise : je suis ornée de feuilles et de lumière. Qu'elle dise : toute une année j'ai attendu les roses mes rivales. Qu'elle dise : ma fatigue est enfin compromise. Qu'elle devienne close comme la pierre où j'ai mes habitudes. * Avec le roncier, les fleurs séculaires, elle écoutait parler des orages, elle s'étonnait de ne pas disparaître; brune jusqu'au soleil, parfaite et surprise. Combien de miel autour des lèvres fatiguées par ce jeu de patience... * Le jour où j'ai brûlé notre cadastre de famille, grand-mère, il pleuvait dans tes yeux aux anciens estuaires. |
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Bernard Hreglich (1943 - 1996) |
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Portrait de Bernard Hreglich | |||||||||