Bernard Hreglich |
Aussi noir que le feu tu distingues un caprice du temps. Un paysage résumé par l'éclaircie éphémère D'un pianiste qui pourrait se nommer Tatum, Monk ou Peterson Mais que reste-t-il de l'équilibre musical si tu voyages Dans la nécessité de vivre sur les rigueurs d'un homme Endolori par quatre nuits de veille, si tu prétends dévorer L'orchestre de Duke Ellington avec la naïve ambition De parvenir à maîtriser les cuivres ? Laisse-toi envahir par les attachements de ce couple amoureux; Solitaire, capable d'enfouir les scories du langage Sous ces ronces où les abeilles thésaurisent leur butin-Laisse venir ton sang dans l'herbe, comme une enfant Avide de scandaliser l'interminable liturgie Si les lignes de son corps (Son absolue transparence, ses manières éblouissantes) Guident le chorus de trois hommes dont les mains ne tremblent pas Lorsque la mort s'installe, improvise dans son style indéchiffrable. |
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Bernard Hreglich (1943 - 1996) |
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Portrait de Bernard Hreglich | |||||||||