Bernart de Ventadour |
Naissance: v 1125 Ventadour Décès: v 1195 Abbaye de Dalon ? Bernart de Ventadour (en ancien occitan Bernart de Ventadorn ), né vers 1125 à Ventadour, mort après 1195, est l'un des plus célèbres troubadours. Il donne aujourd'hui son nom au lycée Bernart de Ventadour à Ussel (Corrèze). La célèbre « chanson de l'alouette » de Bernard de Ventadour est l'un des plus beaux poèmes d'amour de la lyrique occitane. On y trouve la juxtaposition des moments extrêmes de l'amour : « de l'évanouissement dans la joie solaire à la perte narcissique en la dame, miroir, fontaine et exil » (J. Roubaud). Son seigneur, Èble II, le distingua et lui apprit l'art des vers. Mais son fils, Èble III, crut s'apercevoir que sa femme Marguerite de Turenne éprouvait pour le troubadour de trop tendres sentiments. Elle fut répudiée, et le jeune Bernard, chassé. Il rejoignit en Angleterre Aliénor d'Aquitaine, devenue femme du roi Henri II. Revenu en Occitanie, il se retira à la cour de Raimon V, comte de Toulouse. A la mort du comte, en 1194, il se fit moine à l'abbaye de Dalon, en Dordogne, où il mourut. Nous avons de lui quarante chansons. Sa vie romancée, tirée des vidas écrites un demi-siècle plus tard par Uc de Saint-Circ, le dit fils d'un homme d'armes et d'une boulangère du château de Ventadour en Corrèze. Une lecture plus fine de ces vidas, et de la Satire de Peire d'Alvernhe qui les a inspirées, laisse entendre qu'il ne fut peut-être pas d'origine si modeste, mais le bâtard du grand seigneur - Ebles II de Ventadour ou de Guillaume IX d'Aquitaine lui-même. William Padden l'assimile à un Bernart, membre de la lignée des Ventadour, qui mourut abbé de Saint-Martin de Tulle. Quoi qu'il en soit de ses origines, il semble bien qu'il devint le disciple de son seigneur, le vicomte Ebles II Lo Cantador qui l'instruisit dans l'art de la composition lyrique dite trobar. Il aurait composé ses premiers chants pour la femme du fils de ce seigneur, ce qui lui valut d'être chassé de Ventadour. Sa vie nous est connue par sa vida romancée, ouvre d'Uc de Saint-Circq, et surtout par une satire (sirventes) que lui consacra son confrère, le troubadour Peyre d'Alvernhe. Les chansons de Bernard de Ventadour sont emplies de douceur et de sensualité. Son style simple le rattache au trobar clar. |
Bernart de Ventadour (1125 - 1195) |
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Portrait de Bernart de Ventadour | |||||||||
Ouvres |
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