Béroalde de Verville |
De feu, d'horreur, de mort, de peine, de ruyne, Jours, nuits, ans, temps, moments, je me sens tour- [menté, Et sous les fers meurtriers de ma captivité, Je vois l'amour cruel qui mon ame ruyne. Je me perds de l'angueur, de douleur je me mine, Ma vie fuyt de moy par trop de cruauté, Et de mortels desdains mon esprit agitté Sent le dernier effort qui ma vie termine. Vous filles de la nuit, vous fureurs éternelles, Vous qui froissez la bas dessouz voz mains cruelles Les esprits eschappés du monde et de leurs corps Chassés, de vos rigueurs la rigueur de ma gesne, Et si la peine peut se chasser par la peine, Faites fuyr de moy la mort par mille morts. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Béroalde de Verville (1556 - 1626) |
Portrait de Béroalde de Verville |