Bertran de Born |
Naissance: 1140 Décès: 1215 Bertran de Born (v.1140 - v.1215), serait né au château de Born (aujourd'hui disparu) sur la commune de Salagnac (Dordogne), seigneur de Hautefort, à la frontière entre Limousin et Périgord. C'est un troubadour qui célèbre l'amour et la guerre. Il fut mêlé aux luttes des fils de Henri II Plantagenet, et prit parti contre Richard pour Henri le Jeune. À la mort de celui-ci, il se réconcilia avec Richard, qu'il soutint à son tour contre Philippe-Auguste. Ses plus belles poésies sont des sirventes à l'accent satirique très violent. Bertran de Born est né vers 1140 au modeste manoir de Born de Salagnac, en un terroir périgourdin limitrophe du Limousin corrézien. Il commença par expulser son frère Constantin de l'important château voisin de Hautefort, dont il était devenu le coseigneur, puis il se mit à guerroyer contre Henri II Plantagenet, roi d'Angleterre, poussant à la révolte, avec les barons aquitains et poitevins, le fils aîné d'Henri, le «jeune Roi » (héritier désigné), Henri Court Mantcl, jaloux de son cadet Richard Cour de Lion, devenu effectivement duc d'Aquitaine et comte de Poitou (par la renonciation de sa mère Aliénor). Après la mort du jeune roi (1183), il se réconcilia avec Henri II et avec Richard Cour de Lion qui était venu assiéger Hautefort. Ce troubadour est le type achevé du baron ne rêvant que bataille, soit par goût de l'aventure, soit par besoin d'argent, soit pour assouvir des vengeances personnelles. Sur la fin de sa vie, il se fit moine au monastère de Dalon, où il était déjà le 8 janvier 1197, et où il mourut peu avant 1215. Son ouvre - une trentaine de sirventès politiques, huit chansons ou chansons-sirventès, un ou deux planhs, deux chansons de croisade - écrite de 1181 à 1196, est surtout intéressante par les « sirventès » qui le classent parmi les très grands poètes. Ouvres Bertran de Born fut l'un des maîtres du sirventes politique. Sa poésie, qui aborde des thèmes parfois très violents comme lorsqu'il chante la joie de la guerre, est à placer parmi les ouvres majeures de la poésie occitane médiévale. Le poète allemand Heinrich Heine, curieux du personnage, a consacré à son pouvoir de séduction trois strophes charmantes, où rien ne choquera l'historien. Dante lui-même a représenté Bertran de Born dans sa "Divine Comédie". Ezra Pound lui a consacré le poème "Sestina : Altaforte" dans les Cantos2. L'image de Bertran de Born arrivant aux enfers, décrite par Dante, a d'ailleurs inspiré Paul Auster dans son livre Invisible. |
Bertran de Born (1140 - 1215) |
Portrait de Bertran de Born |