Blaise Cendrars |
A l'aube je suis descendu au fond des machines J'ai écouté pour une dernière fois la respiration profonde des pistons Appuyé à la fragile main-courante de nickel j'ai senti pour une dernière fois cette sourde vibration des arbres de couche pénétrer en moi avec le relent des huiles surchauffées et la tiédeur de la vapeur Nous avons encore bu un verre le chef mécanicien cet homme tranquille et triste qui a un si beau sourire d'enfant et qui ne cause jamais et moi Comme je sortais de chez lui le soleil sortait tout naturellement de la mer et chauffait déjà dur Le ciel mauve n'avait pas un nuage Et comme nous pointions sur Santos notre sillage décrivait un grand arc-de-cercle miroitant sur la mer immobile |
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Blaise Cendrars (1887 - 1961) |
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Portrait de Blaise Cendrars | |||||||||
BiographieÀ 16 ans il fit une fugue, et comme d'autres vont à Vierzon ou à Bormes-les-Mimosas, prit le premier train rencontré qui le conduisit tout simplement à Moscou. De Moscou il partit allégrement, par le Transsibérien, en Chine, au diable l'avarice (quand on voyage clandestinement sans billet!). Blaise Cendrars, on le voit est allé à la bonne « école buissonnière».Pour une part, il effectua ses fabule Chronologie1887 Naissance à La Chaux-de-Fonds, 27, rue de la Paix, de Frédéric-Louis Sauser, le futur Blaise Cendrars. OuvresLes oeuvres complètes de Blaise Cendrars sont rééditées aux Éditions Denoël. |
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