Blaise Cendrars |
La vie que j'ai menée M'empêche de me suicider Tout bondit Les femmes roulent sous les roues Avec de grands cris Les tape-cul en éventail sont à la porte des gares. J'ai de la musique sous les ongles. Je n'ai jamais aimé Mascagni Ni l'art ni les Artistes Ni les barrières ni les ponts Ni les trombones ni les pistons Je ne sais plus rien Je ne comprends plus... Cette caresse Que la carte géographique en frissonne Cette année ou l'année prochaine La critique d'art est aussi imbécile que l'espéranto Brindisi Au revoir au revoir Je suis né dans cette ville Et mon fils également Lui dont le front est comme le vagin de sa mère Il y a des pensées qui font sursauter les autobus Je ne lis plus les livres qui ne se trouvent que dans les bibliothèques Bel A B C du monde Bon voyage! Que je t'emporte Toi qui ris du vermillon Avril 1914. |
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Blaise Cendrars (1887 - 1961) |
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Portrait de Blaise Cendrars | |||||||||
BiographieÀ 16 ans il fit une fugue, et comme d'autres vont à Vierzon ou à Bormes-les-Mimosas, prit le premier train rencontré qui le conduisit tout simplement à Moscou. De Moscou il partit allégrement, par le Transsibérien, en Chine, au diable l'avarice (quand on voyage clandestinement sans billet!). Blaise Cendrars, on le voit est allé à la bonne « école buissonnière».Pour une part, il effectua ses fabule Chronologie1887 Naissance à La Chaux-de-Fonds, 27, rue de la Paix, de Frédéric-Louis Sauser, le futur Blaise Cendrars. OuvresLes oeuvres complètes de Blaise Cendrars sont rééditées aux Éditions Denoël. |
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