Blaise Cendrars |
Né à La Chaux-de-Fonds le 1er septembre 1887, d'une mère fille d'un hôtelier du lieu et d'un père suisse, Frédéric Sauser, avant de devenir Biaise Cendrars le poète de l'aventure vécue et des grands voyages, connaissait l'Egypte, l'Italie, l'Angleterre, la Suisse, etc. A seize ans il fait une fugue qui ne le conduit qu'à Munich pour quelques jours. Ensuite, il est envoyé par son père à un correspondant, à Saint-Pétersbourg. On le trouve employé d'un certain Rogovine, vendeur de pacotille et aventurier. Nous sommes en 1905 ; Cendrars devait assister à maints épisodes de la Révolution, et huit ans après les avoir vécus aux côtés de Rogovine, le poète écrivait : En Sibérie tonnait le canon, c'était la guerre La faim le froid la peste le choléra Et les eaux limoneuses de l'Amour charriaient des millions de charognes. On le découvre à Saint-Pétersbourg à la recherche d'un vieux livre français. A vingt ans, il est en France; il hante les milieux littéraires, devient apiculteur, huit mille francs de miel par an! J'étais riche! (avant de cultiver, dix ans plus tard, le cressoN). Il se lie avec Gustave le Rouge, auteur du Mystérieux docteur Cornélius, d'où devait sortir le « montage » de Documentaires. Peu après, il rencontre Remy de Gourmont, dont il admire Le Latin mystique. L'année suivante, il reprenait sa vie errante : Bruxelles, Londres, et les métiers extraordinaires : il est alors jongleur dans un music-hall, partageant la chambre d'un petit étudiant qui devait devenir Charlie Chaplin. En 1909 il retourne en Russie et c'est là que paraît, traduit en russe, son premier poème, La Légende de Novgorod. Mais si nous voulons suivre la fièvre du voyageur, il faut retourner en 1910 à Anvers, puis à New York, Terre-Neuve, Paris, New York encore. C'est là que, traînant dans la plus grande misère, une nuit illuminée d'avril 1912, Cendrars écrit Les Pâques à New York, long poème en vers libres qu'il ne remaniera jamais. Rentré à Paris il y fait paraître, avec ce texte, deux autres grands poèmes : La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France (1913) et Le Panorama ou les Aventures de mes sept oncles dont la parution sera retardée jusqu'en 1918. Dès les premiers jours de la guerre, Biaise Cendrars s'est engagé dans la Légion étrangère. Le 26 septembre 1915 il est grièvement blessé pendant l'offensive de Champagne. Le légionnaire y perd un bras, la littérature y gagne La Main coupée (1946). Amputé au-dessus du coude et retourné à la vie civile, l'ancien soldat pratique tous les sports violents, apprend à sténographier et à taper à la machine. Après la guerre, il voyage à nouveau de l'Amérique du Sud à l'Afrique noire, où il est prospecteur. C'est l'époque de Dix-neuf Poèmes élastiques (1919), Kodak et Feuilles de route (1924). C'est aussi l'époque du cinéma auquel Cendrars se donne avec passion. Il travaille avec Abel Gance, amène au septième art des collaborateurs aussi prestigieux qu'Arthur Honnegger. Il annonce alors : une race d'hommes nouveaux va paraître. Leur langage sera le cinéma. Et c'est de cette époque que date la période romanesque. Les poèmes seront de moins en moins nombreux pour laisser la place à une prose très poétique où l'on trouve romans, biographies, reportages, nouvelles ; où se mêlent l'exotisme, la mer, la forêt vierge, le réel et le rêve, l'étrange et la violence ; reportages qu'une curiosité toujours en éveil, toujours servie par une plume alerte, rapide, arme d'une « puissance d'évocation qui fait de cet écrivain un grand peintre » (Louis ParroT). Anthologie nègre (1921), L'Or (1925), Moravagine (1926), Les Confessions de Dan Yack (1929), Rhum (1930), Histoires vraies (1937), L'Homme foudroyé (1945), Bourlinguer (1948), Le Lotissement du ciel (1949) témoigneront, entre autres, de ce talent. Il mourut à Paris le 21 janvier 1961. bibliographie Feuilles de route. 1. « Le Formose » avec dessins de Tarsila. Paris, Au Sans Pareil, 1924. 2. « Sâo-Paulo », paru dans le « Catalogue de l'Exposition Tarsila », Paris, Galerie Percier, 1926. 3. III, « Départ » à « Un jour viendra » inclus, paru dans « Montparnasse », n° 49. Paris, février-mars 1927. « Coucher de soleil » à « Pourquoi j'écris ? » inclus, paru dans « Montparnasse », n° 51. Paris, mai-juin 1928. Sud-Americaines, paru dans les « Feuilles libres », n° 44. Paris, novembre-décembre 1926. POÉMES DIVERS. « Schrapnells », paru dans « Valori Plastici ». Rome, février 1919. « Ecrits du Nord », lrc année, 2e série, n° 1. Bruxelles, novembre 1922. « Hommage à Guillaume Apollinaire », paru dans « Sic », numéro composé en mémoire de Guillaume Apollinaire, n05 37-38-39. Paris, janvier et 15 février 1919. « Dictés par téléphone », paru dans « Orbes », lre série, n° 2. Paris, printemps 1929. « Actualité », ce poème nouvelle version du poème « Ma Danse », publié dans « Dix-neuf Poèmes élastiques », a paru dans « Orbes », lrc série, n° 4. Paris, hiver 1932-1933. AU COUR DU MONDE. « Au cour du monde » (fragmenT) et « Hôtel Notre-Dame », paru dans « Littérature », n" 16. Paris, août 1919. Reproduits dans l'« Anthologie de la nouvelle Poésie française ». Paris, Aux Éditions du Sagittaire, chez Simon Kra, 1924. « Le Ventre de ma mère », paru dans « Montparnasse ». Paris, numéro du 1" mai 1922. Ouvres complètes, en cours de publication aux Éditions Denoël. Huit volumes ont paru à ce jour. |
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Blaise Cendrars (1887 - 1961) |
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Portrait de Blaise Cendrars | |||||||||
BiographieÀ 16 ans il fit une fugue, et comme d'autres vont à Vierzon ou à Bormes-les-Mimosas, prit le premier train rencontré qui le conduisit tout simplement à Moscou. De Moscou il partit allégrement, par le Transsibérien, en Chine, au diable l'avarice (quand on voyage clandestinement sans billet!). Blaise Cendrars, on le voit est allé à la bonne « école buissonnière».Pour une part, il effectua ses fabule Chronologie1887 Naissance à La Chaux-de-Fonds, 27, rue de la Paix, de Frédéric-Louis Sauser, le futur Blaise Cendrars. OuvresLes oeuvres complètes de Blaise Cendrars sont rééditées aux Éditions Denoël. |
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