Catherine Pozzi |
Naissance: 13 juillet 1882 à Paris Décès: 3 décembre 1934 Catherine Pozzi, est une poétesse et femme de lettres française. Catherine Marthe Louise Pozzi naît dans un milieu bourgeois de la fin du XIXe siècle, de Samuel Pozzi, chirurgien et gynécologue, et de Thérèse Loth-Cazalis. La famille, brillante et cultivée, fréquente les gens aisés, les artistes, les écrivains (José-Maria de Heredia, Paul Bourget.). Catherine aura deux frères cadets, Jacques et Jean. Jeune, elle étudie avec des précepteurs ; elle s'intéresse à la musique, pratique le tennis et l'équitation. Dès l'âge de 11 ans, elle commence à tenir un premier Journal. Elle étudie également un an à Oxford. Un jour, ou plutôt un soir, Jacques Bertin me demanda si je connaissais ce poème qu'il récitait. Ainsi j'ai entendu Catherine Pozzi qui n'était alors qu'une belle ombre brune se glissant dans les lettres de Rilke, et les draps de Valéry. Poésie-Gallimard avait réédité ses poèmes en 2002, « Très haut amour » et leur lecture fut surprenante. Le style pouvait semblait désuet, néoclassique, mais une ferveur montait si haut, une voix si pure que l'oil suivait le cour. Ainsi j'ai lu Catherine Pozzi. De la glycine s'échappait non pas les vapeurs d'une jeune fille de bonne famille, mais les cris étouffés d'une amante digne de Sapho. Tout coule goutte à goutte, rosée si fragile, larmes si discrètes, que l'on baisse la voix, on détourne le regard pour ne pas gêner. Une voix de pureté est épandue, là dans une simplicité si transparente. On pouvait donc écrire encore comme cela. Hors du temps, hors de l'histoire de la poésie. À 25 ans, elle épouse, sans conviction, l'auteur dramatique à succès Édouard Bourdet. En 1909 naît leur fils Claude. À vingt-cinq ans, elle épousa Édouard Bourdet, futur « auteur applaudi des Boulevards » ; très rapidement, le couple se déchira. Quelques années après la naissance, en 1909, de son fils Claude, elle devint tuberculeuse. Elle apprit alors, avec la méthode et le désordre de qui sait son temps compté, l'histoire de la philosophie et des religions, les mathématiques, les sciences : elle passera son baccalauréat à trente-sept ans pendant la guerre, divorcera et rencontrera, en 1920, celui qui fut sa plus belle chance et son plus dur échec, son « très haut Amour » et son « Enfer », Paul Valéry. ouvre Catherine Pozzi est connue surtout pour six poèmes fulgurants, publiés en 1935 (Mesures), et qu'elle considérait comme son testament littéraire : Ave, Vale, Scopolamine, Nova, Maya et Nyx. Ce dernier (Nyx signifie « la nuit » en grec), fut composé « d'un trait », le 5 novembre 1934, peu avant sa mort. Très haut amour (Poèmes et autres textes), Gallimard Poésie. (ISBN 2-0704-2105-8) Poèmes, Gallimard / Métamorphoses. (ISBN 2-0702-5224-8) Catherine Pozzi, Ouvre poétique, éd. Lawrence Joseph, Paris, La Différence, « Littérature », 1988. Agnès, Paris, La Différence, 1988, coll. Minos, 2002. (ISBN 2-72-911413-0) Peau d'âme, prés. Lawrence Joseph, Paris, La Différence, « Philosophia perennis », 1990. Catherine Pozzi, Rainer Maria Rilke, Correspondance 1924-1925, prés. Lawrence Joseph, Paris, La Différence, « Littérature », 1990. Catherine Pozzi, Jean Paulhan, Correspondance 1926-1934, éd. Françoise Simonet-Tenant, Paris, C. Paulhan, « Pour mémoire », 1999. Catherine Pozzi et Jean Paulhan, Correspondance 1926-1934, Ed. Claire Paulhan 1999. La flamme et la cendre : Correspondance (Paul Valéry, Catherine Pozzi, Lawrence Joseph). Gallimard / Blanche 2006, 830 p. (ISBN 2-0707-7254-3) Catherine Pozzi, Journal de jeunesse : 1893-1906, éd. Claire Paulhan, (ISBN 2-9122-2202-8) Catherine Pozzi, Journal : 1913-1934, éd. et annot. Claire Paulhan, préf. Lawrence Joseph. Paris, Ramsay, 1987 / Seghers, 1990 / C. Paulhan, « Pour mémoire », 1999. Réédité chez Phébus (édition augmentée, 798 p) : (ISBN 2-7529-0044-9) |
Catherine Pozzi (1882 - 1934) |
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Portrait de Catherine Pozzi | |||||||||