Cesar de Nostredame |
Naissance: 1555 Salon Décès: 1629 Saint Rémy Le personnage jouit en son temps d'une grande réputation comme historien, poète et peintre distingué. Il est né à Salon en 1555, mort de la peste à Saint Rémy en 1629. Il a publié son Histoire de Provence en 1614. On a dit de lui à cette occasion qu'il était presque aussi menteur que son père Michel, le célèbre auteur des Centuries et que son oncle Jean, qui écrivit les Vies des Poètes provençaux. Pour la composition de cet ouvrage, l'assemblée des États tenue à Aix au mois d'octobre 1603, lui alloua trois mille livres : « Neuf cent que le sacré clergé lui donne de son agréable mouvement, douze cent que l'illustre corps de la noblesse lui accorde, et neuf cent que tout le corps du pays lui octroie, et cela en considération d'un si beau et inestimable trésor que celui de la Chronique et Annales de Provence, et pour la décoration et le lustre que recevra tout le général de France, particulièrement cette Province... » On sait par une lettre de César à Peiresc qu'on ne se hâta point de tenir ces engagements. En 1598 il avait, dans un opuscule, dressé le portrait de sa ville de Salon ravagée par les troupes du Duc d'Epernon. « Un grand chaos de misères et de pauvretés, un tas de monceaux ruineux et de reliques enfumées, un confus et continu gémissement des campagnes, un déplorable silence de murailles ouvertes et fendues, une entresuite et branle funèbre de maison nues et désertes, d'édifices de noble et ancienne marque désolés et veufs soumis à la merci des injures du Ciel, un nombre infini de personnes de rang, de moyens et de qualité maigres et chancelantes, les aucuns errants et vagabonds, les autres prisonnières et captives; à quoi semble s'être voulu mêler la juste colère des deux poussée de nos insolentes et tumultueuses envies, par les foudres, les aquilons et les tempêtes rouantes qui ont presque éteint la plus grande partie des oliviers jeunes et les beaux, l'honneur, les colonnes et les estançons de nôtre ancienne richesse et félicité. » Charles Nodier possédait en 1829 les milliers de vers de L'Hip-piade ou Godefroi et les Chevaliers, ouvre de longue haleine, terminée en 1624 et comprenant 17 livres, qui ne furent jamais imprimés. Lettre à Pierre d'Hozier sur la peinture : « Grâce à leurs leçons (celle des peintres provençaux, Quesnel, Freminet, de Moustier), à mon âge de soixante quatre ans moins deux mois, je peins, en petit, mieux que jamais et fais des portraits et des Nostredames à l'huile dans des ovales de la grandeur d'un sou sans lunettes. Jusque à la Mort j'aimerai la peinture comme une vacation noble et digne des seuls gentihommes, et ceux qui m'y ont donné des exquis enseignements. » |
Cesar de Nostredame (1555 - 1629) |
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Portrait de Cesar de Nostredame | |||||||||