Charles Leconte de Lisle |
Naissance: 22 octobre 1818 Saint-Paul, Île Bourbon (aujourd'hui La Réunion) Décès: 17 juillet 1894 (à 75 ans) Voisins, Yvelines Charles Marie René Leconte de Lisle est un poète français. Né à Saint-Paul de la Réunion en 1818, et élevé avec rudesse par un père de souche bretonne qui veut en faire un négociant, Charles Marie Leconte de Lisle parcourt l'Inde et les îles de la Sonde pendant son adolescence. Mais, jeune homme, il abandonne le commerce et s'établit à Rennes pour étudier le grec et l'histoire. Après être retourné dans son île natale, il se fixe à Paris où, acquis aux idées républicaines, il collabore à diverses revues fourié-ristes dans lesquelles il fait paraître ses premiers poèmes. Un article, dans lequel il applaudit à la suppression de l'esclavage dans les colonies, le brouille avec sa famille, qui lui coupe les vivres. Cueillies parmi les quelques pièces amoureuses des « Poèmes tragiques », « Les roses d'Ispahan » ressuscitent, dans un décor sensuellement oriental, le premier amour du poète : que « l'amour léger » de sa belle lui revienne ! Remarquer que chacun des quatrains a les mêmes quatre rimes : léger, douce, oranger, mousse. Il est connu sous son seul nom de famille Leconte de Lisle, sans mentionner de prénom, qu'il adopta comme nom de plume : c'est notamment le cas dans les éditions de ses ouvres, dans sa correspondancen, ainsi que dans la plupart des livres et anthologies qui lui sont consacrés. C'est pourquoi c'est ce nom qui est utilisé dans la suite de l'article. Son prénom usuel, utilisé par ses proches, était « Charles ». Il naquit à Saint-Paul en 1818, et cette île berça son enfance sous ses palmiers peuplés d'oiseaux éclatants. Son paysage intérieur a été formé de ces images, de ces couleurs, de ces parfums. En écrivant ses poèmes bibliques, il n'a eu nul besoin de puiser dans les récits de la Genèse pour évoquer le paradis terrestre, il lui a suffi de se souvenir. Leconte de Lisle avait trente ans lorsque la Révolution de 1848 apporta la liberté aux esclaves. Sans attendre cette date, il avait combattu le servage dans ses premiers écrits, notamment dans les deux nouvelles publiées vers 1845 : l'une montrait le Noir Job amoureux de la créole Marcie, et l'autre, un esclave, Sacatove, qui enlevait sa jeune maîtresse. Ces deux récits finissaient dans le sang et de manière un peu mélodramatique, mais ils montrent que le problème de l'égalité des hommes se posait déjà fortement pour le jeune écrivain. Sous le second Empire, abandonnant la politique, il parvient à vivre médiocrement de sa plume, et entreprend de traduire les chefs-d'ouvre de la poésie grecque et latine. La parution de ses poèmes [Poèmes antiques (1853), Poèmes et Poésies (1855), Odes ana-créontiques (1861), Poèmes barbares (1862)] fait de cet homme discret le chef de file d'une nouvelle génération de poètes, le « Parnasse », qui se réunit dans son appartement exigu. Nommé, après la Commune, sous-bibliothécaire au Sénat, il est élu à l'Académie française au fauteuil de Victor Hugo, selon le vou de l'auteur des Misérables, qui l'a soutenu depuis ses débuts littéraires. Il meurt à Louveciennes en 1887. |
Charles Leconte de Lisle (1818 - 1894) |
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Portrait de Charles Leconte de Lisle | |||||||||
Biographie / OuvresPoète parnassien, il écrivit les Poèmes Barbares, les Poèmes Antiques, les Poèmes Tragiques ; ces derniers ont obtenu le prix Jean Reynaud de 10 000 F ; il traduisit Théocrite, Homère, Eschyle, Sophocle, Euripide, Horace ; auteur dramatique, il fit représenter Les Érinnyes. Candidat à l'Académie, il fut battu par Gratry en 1873, et en 1877 par Victorien Sardou ; dans cette dernière électio |
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