Charles-Pierre Colardeau |
Comme un éclair, naît et meurt le plaisir : Son feu follet à peine nous enflamme, Qu'il s'évapore et détruit le désir. Je ne sais quoi lui survit dans notre âme : C'est un repos voluptueux, charmant, C'est le bonheur goûté dans le silence ; C'est des esprits un doux recueillement : Après les sens, c'est l'âme en jouissance. Considérez cette jeune beauté : L'oil entrouvert, la bouche demi-close, Rêveuse au sein de la tranquillité : Dormirait-elle? oh, non! elle repose : Paisiblement son cour est agité, Il est ému ; devinez-en la cause. Combien de cours ont ainsi palpité! Figurez-vous, pour mieux peindre la chose, L'amour tranquille, après l'activité D'un plaisir vif, nouvellement goûté, Se reposant sur des feuilles de rose : Ce repos-là se nomme volupté. L'art du ciseau, dans ce marbre, en expose Le charme heureux, dans un simple portrait. Moi, j'ai vu plus ; dire où... comment... je n'ose Amout le sait ; je l'ai mis du secret. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Charles-Pierre Colardeau (1732 - 1776) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Charles-Pierre Colardeau | |||||||||