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Christophle de Beaujeu



Biographie, ouvres de Christophle de Beaujeu


Poésie / Poémes d'Christophle de Beaujeu





Naissance: 1550
Décès: 1589

Christofle de Beaujeu est un poète français de la fin du XVIe siècle.

C'était un homme de guerre, originaire du Beaujolais semble-t-il. Il publia en 1589 des Amours, ouvrage de poésie baroque où il cultive l'obscurité. Son ouvre ne fut redécouverte qu'à la fin du XXe siècle.

« J'ai été né, dit-il, nourri et élevé dans la profession des armes, aussi loin de l'étude comme des loix. » Il ajoute qu'il n'avait jamais eu « le loisir de faire sa cour aux Sciences », excepté durant le séjour qu'il fit en Suisse. Il était de l'ancienne maison de Beaujeu dans le Beaujolais, et prenait les titres de Baron de Beaujeu et Seigneur de Jeaulges. Il parle ainsi de sa noblesse dans une de ses Elégies : « Premièrement je suis de fort ancienne race, / Gentilhomme françois, qui a la bonne grâce / Des Muses et des Dieux, et de Mars honoré, / Pour avoir tant de fois leur Palais décoré / D'enseignes et d escus, et de ma main peu chiche / Posé sur leurs autels mainte dépouille riche/... »
Ailleurs faisant prononcer son panégyrique par une de ses maîtresses, celle-ci dit : « Premièrement, il est de la race des Rois / Qui ont en orient fait trembler sous leurs vois / Le grand peuple estonnê d'un si brave servage. /... »
« Le détail des esploits du Baron de Beaujeu ne m'est point connu ; je sais seulement qu 'il est cité avec honneur dans l'histoire de M. de Thou, dans celle du Sieur d'Aubigné, et dans les Aventures du Baron de Faeneste, dont il est l'un des Interlocuteurs dans le quatrième et dernier livre :

« Comme le sieur d'Essuy, et le sieur de Beaujeu, qu'il avait reçu en sa maison, étaient sur l'entrée du dîner, arriva le Baron de Faeneste plus mal au point que de coutume.
« Beaujeu : Je ne suis pas des plus vieux, mais il me souvient que si un Capitaine, ou un Maître de camp, eut été vu avec des bottes et éperons à quelque exploit de guerre, on eut crié qu'il avait derrière le bataillon quelque barbe, ou cheval rapide pour jouer à la fausse compagnie, et gagner le moulin, si bien que les gens de commandement ne portaient que la gamache.
« Chapitre II : Du port de Scy, et par occasion de la mode.
« Beaujeu : Nous nous attendons à ce qu'un de ces jours les dames aillent bottées et éperonnées pour faire honneur à la mode, et à l'inventeur Sainct Michel. Je vois quelquefois des juges par la France qui prennent de mauvaises conjectures de leurs prisonniers quand ils ont de grands cheveux.
« Faeneste : Je bous dits et bous meintiens pour rebenir aux chebeux que c'est une chause vien honteuse que le poil ne couvre point les oreilles.
« Beaujeu : Vous verrez que cette invention est venue de Gascogne, et que quelques-uns s'en seront servi au lieu de cacher les oreilles à couvrir la place où elles avaient été. »
Génie vif et entreprenant, il s'attacha successivement à plusieurs Seigneurs distingués, et en particulier au Duc de Guise, dont il suivit longtemps la fortune. Chassé de sa patrie, pour quelque fait qu'il n 'explique point, mais au sujet duquel il proteste de son innocence, il fut protégé par Madame la Duchesse de Longueville. Son exil dura dix ans, dont il passa trois en Suisse.
Ses vers étaient des « sacrifices qu 'iloffrait à ses déesses ». Celles-ci étaient ses maîtresses ; il en nomme cinq ; et la noblesse de sa naissance n'empêche pas qu'il ne leur dise à toutes, fort grossièrement, beaucoup de sottises prétendues galantes, et qu'il ne fasse toutes les descriptions indécentes qui peuvent offenser la pudeur. Chacune de ses courses était signalée par ses amours ; et chaque nouvelle passion lui faisait produire tantôt une Elégie ou une ode, tantôt une Chanson ou un Sonnet, d'autres fois des Chapons, c'est-à-dire des lettres galantes en prose. J'ai compté dans son recueil jusqu'à 121 sonnets consécutifs ; aussi appelle-t-il cette suite le « Torrent des Sonnets de l'Autheur ». Mais que d'eaux bourbeuses ce torrent entraîne après soi.

La Suisse est un poème que le Baron de Beaujeu composa tant à Neuchâtel qu'à Lucerne, à l'imitation de la Franciade de Ronsard. Ce poème, fort honorable pour les Suisses, était en douze chants. Mais l'auteur ne mit au jour que le premier livre : il voulait pressentir le goût du public. J'ignore quel accueil on fit à cet essai. On ne pourrait aujourd'hui en supporter la lecture, et personne ne regrette les onze autres chants.


 

Christophle de Beaujeu
(1550 - 1589)
 
  Christophle de Beaujeu - Portrait  
 
Portrait de Christophle de Beaujeu