Claude de Burine |
L'arbre n'a pas changé de place Ni la maison aux chiens Où l'on pend jusqu'au matin Leurs langues roses Dans les nuits chaudes et de couleur. La rue tient toujours son bâton de berger, Se croit château-cabane, La chouette a descendu son oil, Range les verres, soutient l'or Et sur le toit le coq en bronze Lance son cri silencieux Campagne des verdures Où le sang vient à l'aube Comme on te décrit bien Quand on te prend au ventre « Un jour, une voiture s'arrête Et l'on ne sait qui en descend...» La femme au feutre non-Est partie sous les saules Effaçant un à un ses pas, Même morte, elle reçoit ton visage Et brûle encore du feu du premier mot Tout commence lorsqu'on ne parle plus, Étend devant soi Des doigts de laine et de givre. |
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Claude de Burine (1931 - ?) |
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Portrait de Claude de Burine | |||||||||