Claude Gaspar Bachet |
Rosine avecques moy pourrait parfaitement Comme en un abrégé représenter le monde, Ma constance et ma foy, ferme immuable et ronde, Retient les qualitez du plus bas élément. Le feu dedans mon cour flambe éternellement, Des larmes en mes yeux un Océan abonde, Et voylà qu'en mon sein la troupe vagabonde Des vents de mes souspirs haleine incessamment. Dont il se trouve en moy quelque chose conforme Aux quatre composans la périssable forme, De tout ce qui de temps espreuve la rigueur : Mais elle à qui le sort est bien plus favorable Contient tout l'éternel, et tout le perdurable, Le Ciel en son visage, et l'Enfer en son cour. |
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Claude Gaspar Bachet (1581 - 1638) |
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Portrait de Claude Gaspar Bachet | |||||||||