Claude Roy |
Il suffit d'une étoile à portée de la main pour conjurer le sort Dormez enfants du jour vos paupières demain reconnaîtront les morts. Ils vous apporteront ce qu'ils aimaient le mieux ce qui ne déçoit point Les ombres du couchant les fontaines les lieux l'odeur triste du foin S'ils laissent un matin un arbre un écureuil un oiseau qu'on entend Remerciez-les avant qu'ils ne passent le seuil après il n'est plus temps Ne méprisez jamais les dons que font les morts ils n'ont pas autre chose Le choix n'est pas si grand quand on est loin du port et jamais ne repose. |
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Claude Roy (1915 - ?) |
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Portrait de Claude Roy | |||||||||