Claude Roy |
Une eau glacée qui coule On l'entend sans la voir (La pensée de l'été qui chantonne sous l'herbe) Les toutes petites abeilles noires leur bourdon continu (Le rêve que le soleil fait à bouche fermée) À onze heures en août le monde est transparent Il sera brûlant après la méridienne Une très modeste éternité baigne de clarté vive l'eau qui court les abeilles le soleil triomphant Une éphémère éternité qui nous habite toi et moi Elle fondra dans le jour comme le sucre dans l'eau comme le temps dans le temps |
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Claude Roy (1915 - ?) |
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Portrait de Claude Roy | |||||||||