Claude Roy |
Jusqu'à ce que le ciel soit couleur de matin jusqu'à ce que le coq et le vent et la voile et le sable et les flots et le myrte et le thym échangent l'existence à la dernière étoile Jusqu'à ce que la mer frissonne de chevaux j'irai les yeux ouverts attendre la venue de l'enfant que le clair enfante de nouveau la secrète des flots la très douce et très nue Les hommes de fumée ont baissé les paupières perdus aux carrefours du jour et de la nuit Le signe des bergers et le livre des pierres ont glissé de leurs mains dans l'oracle des puits Mais je sais la nouvelle et j'attends mon amour qu'elle revienne enfin l'enfant du jour levant avec ses yeux de ciel et ses cheveux de jour et ses genoux de sel et ses jambes de vent. |
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Claude Roy (1915 - ?) |
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Portrait de Claude Roy | |||||||||