Clovis Hesteau de Nuysement |
Quand les rocs parleroient, les maisons, et les bois, Pour plaindre mes mal-heurs : et quand encor Neptune, Convertirait en pleurs sa grand plaine importune, Ils n'auraient assez d'eaux, de souspirs, et de voix. Quand les Siècles, les Ans, les Saisons, et les Moys, Voudroyent plaindre à l'envy ma cruelle infortune : Quand le Ciel, le Soleil, les Astres, et la Lune, Voudroyent courber leurs chefs sous les plaintives Loix : Quand l'air ferait crever les plus espesses nues, Quand leurs humeurs seraient en larmes devenues, Et que chacun rocher eust un fleuve au couppeau, Cela ne suffirait pour allanter ma flame, Et plaindre le mal-heur qui grave dans mon ame, La faim, la soif, la peur, la mort, et le tombeau. |
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Clovis Hesteau de Nuysement (? - ?) |
Portrait de Clovis Hesteau de Nuysement |