Dominique Pagnier |
Le poudrier ouvert sur le secret des fausses pâleurs après quoi languissent les soupirants derrière la porte. La main spécieuse qui en tire un nuage comme autour de la lune rousse d'été. La mélancolie des bijoux sur le marbre de la console quand ils refroidissent de la tiédeur que leur donna la cbair émue. Les seins blancs découverts au miroir et ce miroir qui ne montre que la verdure du paradis où descend d'entre les nuées l'épée de lumière cherchant les corps tremblants de honte. Puis les bras qu'elle plie pour remonter ses cheveux et les aisselles s'ouvrant telles des conques avec une sueur de naufrage. Enfin la chambre qu'on aère pour dissiper l'odeur obscure de la scène. Mais dehors le dernier orage avec ses vieilles couleurs romantiques et le chagrin du Seigneur qui n'a pu empêcher que ne soit lapidée la rose par la grêle. Les adieux des silhouettes sous le platane. Les forêts lointaines où les trompes sonnent qu'on a retrouvé nue la sainte brabançonne. |
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Dominique Pagnier (1951 - ?) |
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Portrait de Dominique Pagnier | |||||||||