Dominique Pagnier |
Que se lève sa nudité vêtue des seules pâleurs de l'hiver, elle sent ses engelures et songe à leur raison : ils sont encore descendus cette nuit pour la tenir du bout des doigts en souvenir des jardins terrestres. Mais qui sont-ils sinon le Ciel et l'Assyrie céleste soumettant les campagnes au plus pur des cadastres ? De leur froide transparence, ils émerveillent les bêtes dans l'éclairage doré de l'étable leur donnant en guise de pierres à sel des morceaux de la femme de Loth. Admirable est leur métallurgie quand sonne l'intempérie de l'est laminant les vieilles croix de fer aux carrefours pour qu'elles deviennent des épées qui partageront les royaumes. Corps des filles qui tremblez dans des chambres mal chauffées, vous exaltez les anges ! Ils vous refont le monde taillant dans les crépuscules des écroulements de roses. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Dominique Pagnier (1951 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Dominique Pagnier | |||||||||