Emile Verhaeren |
L'absurdité grandit comme une fleur fatale Dans le terreau des sens, des cours et des cerveaux. Plus rien, ni des héros, ni des sauveurs nouveaux ; Et nous restons croupir dans la raison natale. Je veux marcher vers la folie et les soleils, Ses blancs soleils de lune au grand midi, bizarres, Et ses lointains échos mordus de tintamarres Et d'aboiements, là-bas, et pleins de chiens vermeils. Lacs de roses, ici, dans la neige, nuage Où nichent des oiseaux dans des plumes de vent ; Grottes de soir, avec un crapaud d'or devant, Et qui ne bouge et mange un coin de paysage. Becs de hérons, énormément ouverts pour rien, Mouche, dans un rayon, qui s'agite, immobile: L'inconscience gaie et le tic-tac débile De la tranquille mort des fous, je l'entends bien ! |
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Emile Verhaeren (1855 - 1916) |
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Portrait de Emile Verhaeren | |||||||||
Biographie / OuvresEmile Verhaeren est né à Saint-Amand le 21 mai 1855. Fils d'une famille commerçante aisée, il appartient à la classe bourgeoise de ce village sur l'Escaut. Au sein de la famille, la langue véhiculaire est le français, mais avec ses camarades de classe de l'école communale et les habitants de Saint-Amand, il recourt au dialecte local. A onze ans, Verhaeren se voit envoyé au pensionn BibliographieChronologie |
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