Emile Verhaeren |
Par les plaines de ma crainte, tournée au Nord, Voici le vieux berger des Novembres qui corne, Debout, comme un malheur, au seuil du bercail morne, Qui corne au loin l'appel des troupeaux de la mort. L'étable est là, lourde et vieille comme un remords, Au fond de mes pays de tristesse sans borne, Qu'un ruisselet, bordé de menthe et de viorne, Lassé de ses flots lents, flétrit, d'un cours retors. Brebis noires, à croix rouges, sur les épaules, Et béliers couleur feu rentrent, à coups de gaule, Comme ses lents péchés, en mon âme d'effroi ; Le vieux berger des Novembres corne tempête. Dites, quel vol d'éclairs vient d'effleurer ma tête Pour que, ce soir, ma vie ait eu si peur de moi ? |
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Emile Verhaeren (1855 - 1916) |
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Portrait de Emile Verhaeren | |||||||||
Biographie / OuvresEmile Verhaeren est né à Saint-Amand le 21 mai 1855. Fils d'une famille commerçante aisée, il appartient à la classe bourgeoise de ce village sur l'Escaut. Au sein de la famille, la langue véhiculaire est le français, mais avec ses camarades de classe de l'école communale et les habitants de Saint-Amand, il recourt au dialecte local. A onze ans, Verhaeren se voit envoyé au pensionn BibliographieChronologie |
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