wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Emile Verhaeren



Les pas - Poéme


Poéme / Poémes d'Emile Verhaeren





L'hiver, quand on fermait,
A grand bruit lourd, les lourds volets,
Et que la lampe s'allumait
Dans la cuisine basse,
Des pas se mettaient à sonner, des pas, des pas,
Au long du mur, sur le trottoir d'en face.



Tous les enfants étaient rentrés,
Rompant leurs jeux enchevêtrés ;
Le village semblait un amas d'ombres



Autour de son clocher,
D'où les cloches déjà laissaient tomber,
Une à une, les heures sombres
Et les craintes sans nombre :
Paquets de peur, au fond du cour,



Et malgré moi, je m'asseyais tout contre
Les lourds volets et j'écoutais et redoutais
Ces pas, toujours ces pas,
Qui s'en allaient à la rencontre
De je ne savais quoi d'obscur et de triste, là-bas.



Je connaissais celui de la servante,
Celui de l'échevin, celui du lanternier,
Celui de l'âpre et grimaçante mendiante



Qui remportait des blaireaux morts, en son panier ;

Celui du colporteur, celui du messager,
Et ceux de
Pieter
Hoste et de son père
Dont la maison, près du calvaire,



Portait un aigle d'or à son pignon léger.
Je les connaissais tous : ceux que scandait la canne
De l'horloger, ou bien les béquilles de
Wanne

La dévote, qui priait tant que c'était trop,
Et ceux du vieux sonneur, humeur de brocs,
Et tous, et tous - mais les autres, les autres ?



Il en était qui s'en venaient - savait-on d'où ? -
Monotones, comme un débit de patenôtres,
Ou bien furtifs, comme les pas d'un fou,
Ou bien pesants d'une marche si lasse
Qu'ils semblaient traîner l'espace
Et le temps infini aux clous de leurs souliers.

Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Emile Verhaeren
(1855 - 1916)
 
  Emile Verhaeren - Portrait  
 
Portrait de Emile Verhaeren

Biographie / Ouvres

Emile Verhaeren est né à Saint-Amand le 21 mai 1855. Fils d'une famille commerçante aisée, il appartient à la classe bourgeoise de ce village sur l'Escaut. Au sein de la famille, la langue véhiculaire est le français, mais avec ses camarades de classe de l'école communale et les habitants de Saint-Amand, il recourt au dialecte local.

A onze ans, Verhaeren se voit envoyé au pensionn

Bibliographie


Chronologie


mobile-img